Une nouvelle année scolaire débute pour nos enfants, qu’ils soient en maternelle, en primaire, au collège, au lycée ou dans l'enseignement supérieur.
Cette rentrée se déroule dans un contexte particulièrement difficile car nous avons un gouvernement dont le projet politique semble être le démantèlement des services publics, dont l’école.
La loi relative à l’Orientation et la Réussite des étudiants (ORE) dont Parcoursup est l’un des volets, loin de répondre à l’esprit qui lui donne son nom, apparait comme une politique de gestion des flux qui désavantage les élèves des quartiers populaires, et en particulier celles et ceux issus de l’immigration postcoloniale.
Le ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer, continue son action « volontariste » comme il la qualifie lui-même, pour défendre son interprétation toute personnelle et rigoriste de la laïcité. Dans un entretien-fleuve accordé à l’hebdomadaire l’Express, il aborde différents sujets qui vont de la laïcité à Parcoursup (1).
Des « Assises de l’école maternelle » se sont tenues les 27 et 28 mars derniers. Le président de la République a profité de cette occasion pour annoncer l’abaissement de l’âge obligatoire de scolarisation, fixé désormais à trois ans, au lieu de six jusque-là.
Cette disposition vise-t-elle plus d’égalité, ou un contrôle social accru des familles habitant les quartiers populaires ?
Le 10 décembre, un journaliste a demandé au Ministre de l’Éducation nationale si les mamans qui accompagnent une sortie scolaire pouvaient porter un foulard sur la tête. Le Ministre a répondu «Normalement, non».
Lorsqu'il a répondu cela, le Ministre a-t-il pensé aux enfants concernés, et s'est-t-il inquiété un seul instant des dégâts qu'une telle interdiction causerait sur eux? Visiblement, non.
Des enseignants sont attaqués parce qu'ils dénoncent les mécanismes discriminatoires qui opèrent au sein de l'école. Nous souhaitons leur dire que nous partageons la même analyse, que nous les soutenons, et qu'ensemble, parents et enseignants, nous ferons de l'école un espace plus égalitaire, réellement bienveillant à l'égard de tous les enfants.
En tant que parents habitant les quartiers populaires, nous demandons qu'une alternative végétarienne soit systématiquement proposée aux enfants dans toutes les cantines scolaires de France, et ce dans l'intérêt de nos enfants, de tous les enfants. C'est un enjeu de santé publique, un enjeu de justice sociale, et finalement, un enjeu de civilisation.