Dessinée par notre civilisation thermo-industrielle, cette carte donne une idée de notre emprise humaine sur la Terre. Une carte nocturne d'un monde difficile à déchiffrer. Avec les clair-obscurs, les1…
espaces éclairés paraissent dominants alors que dans le système Terre, ils sont solidaires des espaces peu denses. Comment ? Là est toute la question que nous traitons avec toutes les ressources de la géographie, qu'elle soit politique ou d'approche culturelle. Nous voulons montrer combien le concept d'espace est très riche.
On était habitués aux bombes, au pétrole et aux PNB dans l’étude des rapports de force entre les nations. Aujourd'hui, dans le grand moulinet de la géopolitique, s'introuisent deux intrus : les puces et les vaccins. Big Pharma bataillait depuis des années, certes, mais la bataille d'aujourd'hui est perdue pour l'Europe et la France. (Par Gilles Fumey)
Les explorateurs du monde ont rarement été des exploratrices. Et le récit de voyage a longtemps été le fait d’aventuriers, de chercheurs, d’amateurs de pittoresque. Comment les femmes ont-elles décrit leur propre expérience du monde ? Un point de vue d’histoire et de géographie culturelles d’une Europe qui brouille à partir du 19e siècle les hiérarchies et les frontières. (Par Gilles Fumey)
[Rediffusion] Pour Amitav Ghosh, il nous manque un imaginaire qui réfute nos récits et nos mythes modernes. La littérature doit s’émanciper de cette Nature immuable qui fait figure de décor. Et nous devons réécrire l’histoire de la modernité, des Etats-nations dont la structure impériale explique la débauche énergétique à l’origine du réchauffement climatique. (Par Gilles Fumey)
Le Covid-19 est-il en train de remodeler la géographie de l’habitat ? Avec l’encouragement au télétravail, vivre en ville perd de sa superbe. Avant l’épidémie, près de 57% des urbains exprimaient le désir de quitter la ville[1]. Cette tendance contribue à exercer une pression sur l’immobilier. Va-t-on dès lors assister à une gentrification[2] des campagnes ? (Par Renaud Duterme)
Dans son septième long métrage, First Cow, la réalisatrice Kelly Reichardt revisite le western loin de Hollywood. Dans les territoires tout juste apprivoisés de l’Oregon, elle déterre sous la beauté sauvage des paysages les racines du capitalisme et raconte la marchandisation du monde.
Entre ses origines anglo-hollandaises, son appropriation par de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et les investissements actuels des industriels chinois, le wax, dit « tissu africain » raconte la mondialisation, l’impérialisme, mais aussi les liens complexes entre consommation et identité.
Comment parler du guide Michelin lorsque les restaurants sont fermés ? Est-ce une provocation maladroite de publier un Guide alors que des milliers d'établissements sont en train de faire faillite et que le secteur vit la pire crise de son histoire ? (Par Gilles Fumey)
La faillite du système alimentaire mondial (900 millions d'êtres humains en situation de famine et deux milliards trop nourris, souffrant de surpoids et diabète) est-elle liée à l'internationalisation de l'alimentation ? Santé publique, dérives agricoles et environnement : c'est le grand désordre alimentaire. Et si la solution était la démocratie alimentaire ?
Vilipendées ou glorifiées, les frontières font partie du fonctionnement de notre monde, sans doute pour longtemps. Objets géographiques par excellence, elles prennent du poids avec la prolifération de dispositifs de contrôle aux limites des États. Elles sont un outil du capitalisme mondialisé. (Par Renaud Duterme)
Après les GAFA, voici les BASTA, l'acronyme de Bigard, Avril, Savéol, Tereos et Agrial, le club des cinq plus gros profiteurs de la Pac. Alors que les paysans, les maraîchers et arbos diversifiés sont les oubliés d'une politique qui devrait faire vivre les territoires. (Par Gilles Fumey)