Dessinée par notre civilisation thermo-industrielle, cette carte donne une idée de notre emprise humaine sur la Terre. Une carte nocturne d'un monde difficile à déchiffrer. Avec les clair-obscurs, les1…
espaces éclairés paraissent dominants alors que dans le système Terre, ils sont solidaires des espaces peu denses. Comment ? Là est toute la question que nous traitons avec toutes les ressources de la géographie, qu'elle soit politique ou d'approche culturelle. Nous voulons montrer combien le concept d'espace est très riche.
Il y a un peu moins de deux siècles, le géographe Humboldt tentait une première « mise en ordre » du Monde, empruntant aux Grecs le terme de « Cosmos ». Aujourd’hui, l’aventure continue. Atlas, livres d’observation du ciel foisonnent. Ils donnent le vertige de notre monde déployant dans un infini qui résiste à notre quête de tout savoir. (Gilles Fumey)
Logique de marché oblige, l’évolution de la demande va engendrer une augmentation de l’offre, matérialisée par des lieux de production de plus en plus concentrés et des voies d’approvisionnement de plus en plus éclatées. Une mondialisation comme une autre en somme. (Renaud Duterme)
Fredric Jameson est mort le 22 septembre. Peu traduit en français, il est l’un des penseurs les plus influents de ces 50 dernières années. Critique littéraire, théoricien de la postmodernité, Jameson offre de précieux outils pour penser le monde contemporain et les causes de notre impuissance politique. (Manouk Borzakian)
Comment transmettre le meilleur de la France ? Sûrement pas en invitant Trump à la Tour Eiffel comme l’a fait Macron en 2017. Mais en exportant une trilogie fermentée, les pains, les vins et les fromages dont les succès sont incomparables. Slow Food France a décortiqué lors d’un atelier du goût les rouages de ces mariages. (Gilles Fumey)
Sur la gigantesque friche industrielle devenue Parco Dora, les Slowfoodiens de 120 pays se retrouvent pour œuvrer à un nouveau modèle alimentaire. Ce vendredi, chaque délégation vise à surprendre les visiteurs et nourrir leur esprit de curiosité et de révolte contre un modèle alimentaire défaillant. (Gilles Fumey)
Alors que la France se réveille avec une ministre favorable à l’agriculture productiviste, les Italiens ont invité 3 000 délégués de 120 pays à Turin qui représentent les amis des communautés paysannes avec Slow Food. 20 ans que Terra Madre offre au monde une alternative à l’alimentation de masse dont l’ONU rappelle combien elle est néfaste à la santé humaine et environnementale. (Gilles Fumey)
Que faire des œuvres volées aux pays colonisés ? À qui et pourquoi les restituer ? Exemple avec l’étude, menée par Alice Hertzog, d’une plaque de cuivre exposée au Musée d’ethnographie de Neuchâtel. Dans une passionnante enquête, l’anthropologue démêle la pelote historico-géographique de cette pièce confisquée à l’ancien royaume du Bénin et appelée à une restitution prochaine. (Manouk Borzakian)
De Marseille au Mexique en passant par le Colorado ou le port d’Anvers, les territoires impactés par le commerce de drogue sont toujours plus nombreux. Faire la géohistoire du narcotrafic, c’est avant tout comprendre notre monde interconnecté et les impacts concrets du capitalisme globalisé sur les populations et les territoires. (Renaud Duterme)
Animaux cartographes, les araignées reviennent sur scène avec une enquête de l’éthologue Raphaël Jeanson. Sans Spider, notre vie sur la planète est menacée. Vraiment ? (Gilles Fumey)
L’histoire est-elle utile pour comprendre le présent ? Question récurrente dont ne s’embarrasse pas Eric H. Cline, historien anthropologue, qui avait déjà expliqué l’effondrement de la Crète et de l’Égypte au 12e siècle avant notre ère. Et qui revient pour comprendre ce qui se passe après. (Gilles Fumey)