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Lorrain Voisard, jeune romancier suisse, s'embauche comme ouvrier dans un abattoir. Il y saisit la vie dans un style halluciné, sans jamais prendre parti devant les gestes qu'on lui intime de faire. Une oeuvre troublante pour ceux qui mangent de la viande comme pour ceux qui réclament la suppression de ces chambres de la mort animale. (Gilles Fumey)
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... de l’automne. Verlaine nous met sur la piste. Les arbres se signalent en changeant de parure et se dégarnissent, à l’exception du Midi provençal et ses espèces annuelles. Dans les temps reculés de l’humanité, on y voyait un drame, une figure de la mort. Poètes, peintres, musiciens s’en donnaient à cœur joie pour conjurer la tristesse d’un monde qui s’en va. (Gilles Fumey)
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Branle-bas de combat au Quartier Latin (Paris) cet après-midi, où Macron est venu disserter sur l'Europe, une énième fois. (Gilles Fumey)
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Combien de fois l’avons-nous vu, entendu, senti, le désarroi des humains devant leurs proches atteints par la maladie d’Alzheimer. Une perte du lien au monde, qui intéresse aussi les géographes, tant leurs travaux portent justement sur ces liens que les humains ont avec leur environnement. (Gilles Fumey)
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Les explorations dans le passé ont souvent été des catastrophes humaines, scientifiques... Comme celle de La Condamine au 18e siècle. Ou comme l’expédition Bonaparte en Égypte qui, sur le plan scientifique, a un bilan quasi nul, en dehors d’une nomenclature de l’Égypte pharaonique, sans parler du pillage des monuments. N’est pas le savant Humboldt qui veut... (Gilles Fumey)
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Si vous n’avez pas suivi les cours de Nicole Gnesotto au CNAM, voici un digest de ce qu’elle a pu dire à ses dernières promotions d’étudiants. Une synthèse, certes, mais... beaucoup de questions.
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Comme pour l’ensemble des produits transitant d’un pays à un autre, la drogue est avant tout une question de routes. Mais illégalité oblige, ces routes sont en perpétuelle évolution, changent au gré des contrôles, précipitant toujours plus de territoires dans le trou noir du narcotrafic. (Renaud Duterme)
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Voici dans un bourg de Haute-Saône la vitrine d’un marbrier au service des morts. Les sentiments gravés dans le marbre, le granit, le basalte. Chats, guitare, cœurs, paysages : tout un bric-à-brac pour maintenir en vie nos morts. Ces rituels funéraires montrent l’iconographie post-mortem comme une pratique vivante qui veut dire : « moi vivant, je suis en train de te célébrer, toi le mort ».
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Revoilà ces agriculteurs « fiers de nous nourrir » intimidant une ministre pourtant à leurs côtés! Bientôt l’hiver, morte saison dans les champs propice aux manifs. Ils ont beau jeu de crier «au secours» avec leurs fourches tractées. Savent-ils qu’ils défendent un système agrochimique nous coûtant 48,3 milliards/an. Tout ce barouf pour alimenter un système qui nous mène dans le mur. (Gilles Fumey)
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Dans « Megalopolis », péplum futuriste, Francis Ford Coppola dépeint une Amérique décadente. Loin de la posture hors-système de son réalisateur, le film souffre de bien des travers de l’époque qu’il prétend dénoncer. Et n’a pas grand-chose à lui opposer, entre nostalgie réactionnaire et utopie creuse. (Manouk Borzakian)