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Le blog de Gouter la Consoude
À propos du blog
Enceinte, Marion Delabouglise a découvert Annie Leclerc et "Parole de femmes".
Révélation : les mots, qui étaient son métiers (comédienne), étaient le fait des hommes.
Comment tenter de dire le monde1…
tel qu'il m'apparait personnellement, dans mon vécu de femme. A l'écoute de mon corps et du monde.
Depuis son travail artistique consiste en cette recherche d'une langue qui ne couperait pas la parole mais délierait les langues.
Cette recherche l'amène à créer avec des familles, avec des enfants, avec des femmes, avec des mères.
Elle crée l'association Goûter la Consoude pour rassembler ces énergies et poursuivre sa recherche.
« Goûter la consoude » a pour objectif l’émergence d’une parole qui délie les langues, une parole libératrice et non oppressive. Elle permet de dire le monde tel qu’il nous apparaît et tel que nous le ressentons. Le partage de savoirs, d’expériences, de récits, de savoir-faire, de savoir-être est le cœur du projet. Sa mise en œuvre se décline en objets artistiques, spectacles, installations, événements, temps d’écoute, de réflexion, de méditation, d’accompagnement, de médiation, de soin, de restauration, de construction… Une attention particulière est portée aux conditions des personnes mineures et celles des mères. Une vigilance particulière est portée sur les rapports de pouvoir, et les oppressions classistes, sexistes, âgistes et validistes.
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Pourriez-vous nous autoriser à apprendre à nous défendre?
Un stage d'auto-défense pour femmes devait avoir lieu dans mon village. Pour une dizaine de femmes. Pour lutter contre les violences faites aux femmes. Il a été reporté... Pour lutter contre le covid. Question de priorité. Alors on riposte par écrit. -
Violences patriarcales: du père au président
Pourquoi les journalistes n'emploient jamais le mot "patriarcal" dans leurs analyses politiques ? Marion a vécu des violences conjugales. Le 1er confinement a été l'occasion d'analyser depuis ce filtre, comme la violence patriarcale se jouait à tous les niveaux politiques. Et au premier chef, en ne la nommant pas. Elle est structurelle. Et dans nos corps. -
Retourner au travail
Marie a consacré plusieurs années au métier de mère. Le congé parental lui a permis cela. De cette écoute aux enfants, de cette co-création de la vie en collectif avec des personnes plus jeunes, elle a tissé un autre rapport à la vie, au vivant, au sens, à l'ouvrage et au travail. Le 11 mai, elle retourne voir « des collègues » ; et s'interroge. -
Interdits
Est-ce bien la vie ? Est-ce bien cela qui nous est permis ? En mai 2020, Marie Carpentier écrit ce qu'elle vit de cette «liberté retrouvée», de cette «libération» c'est la fin du 1er confinement, et la vie n'est pas là, quand tout est interdit à la vie. Comme s'ils avaient oublié les enfants. -
«Puisqu'ils ne se tairont pas, écoutons des femmes. Uniquement des femmes»
Une des choses les plus violentes que je connaisse : entendre (lire, regarder) les hommes blancs qui ont accès aux médias parler de moi, de ma réalité, de "femme". Qu'ils ne connaissent pas, ne m'ayant jamais écoutée, entendue. Pour changer le monde ne me reste plus qu'une grève de l'attention portée aux hommes.