Le blog de Hippolyte Varlin

C’est en classe d’Histoire de 5e, dans notre douzième printemps, que cette huile sur bois datée de 1514 est désignée pour nous mettre à l’épreuve… « Que nous apprend cette image ? » soit l’ultime question d’un jeudi gris et sombre, à l’heure déjà où bus scolaires et berlines s’évitent et se contournent sous nos murs. Impression d’élève, verdict de professeur, puis retour au sujet…

« Tu as dit devant tout le monde que tu aurais préféré avoir un autre fils que moi ». Incisif. « Tu appartiens à cette catégorie d’humains à qui la politique réserve une mort précoce ». Écorché. « Tu as dit que tu étais fier de moi »… Aimant. « Qui a tué mon père », sans point d’interrogation, confident, magistral et qui mobilise là où on ne s’y attend pas.

Ou quand la violence déployée un 1er mai 2018 redonne toute son acuité au pochoir controversé d’un citoyen, aussi insaisissable que militant, réalisé dans le cadre du Grenoble Street Art Fest de 2016…

Et l’on songe à l’autoportrait dans la Bugatti verte, a priori peu enchanteur tant ses lignes sont coupantes, agitées et sommaires, mais une toile de 1925 qui mène à la rencontre d’une beauté à la fois fille de son temps et visionnaire. Et qui sera admise, au couchant du XXe siècle, au rang des immortelles. Alors, en quoi ce gros plan, au demeurant sans perspective, est-il audace ?

Stańczyk (1480-1560), illustre bouffon des rois de Pologne, au XVIe siècle, par Jan Matejko en 1862. A ses côtés, la missive annonçant la perte de Smolensk, revers dont lui seul saisit le funeste présage : la perte de souveraineté du royaume. Et si l’essentiel était ailleurs ? Essayons...

Lorsque les uns réduisent la Méditerranée au rôle lâche et criminel de douves d'une Union Européenne en pleine dislocation car bafouant ses idéaux fondateurs, un humanitaire nourri de la devise de la République française se souvient, agit et s'exprime. Magistral.

Rencontre au soir d’un départ de Rome, retour d’une joyeuse et studieuse équipée pour un « voyage italien ». La carte postale est acquise, instinctivement, puis l’image s’installe, avec promesse et saveur, dans l’esprit cédant volontiers au sommeil et au rêve... Puis, avec fracas, les défaillances humaines et techniques dans un tunnel autoroutier des Apennins…

L’œil est happé, et l’on tente une petite lecture ou relecture de cette œuvre de 1908…

L’homme est debout, regard haut et lointain, une apogée…

Pour apprendre d’hier et voir aujourd’hui. Ou une lecture de la Vue d’une partie de la ville et du port de Bordeaux prise du côté des Salinières, de 1758, par le maître des mouvements célestes et marins, Joseph Vernet...