Comment dort-on sous les lumières de la place de la Bastille ? Mal. Emmitouflé des pieds à la tête dans une couverture, un duvet, un tissu, comme une momie. Et quand il pleut ? Sous des bâches plastiques.
Deux heures trente du matin. C'est la relève des six CRS plantés au bas des marches de l'Opéra Bastille. Dans le calme. À quelques mètres en face d'eux, sur des cartons posés sur le sol, des couvertures, des duvets, entre 200 et 300 travailleurs sans-papiers essayent de dormir.
Ce jeudi soir vers 19h30, onze heures après avoir été évacués des marches de l'Opéra Bastille, les travailleurs sans-papiers, rejoints par quelques personnes en soutien, ont repris leur position sur la place. Mais face au CRS, cette fois. Entre les deux circulent les passants. Aperçu.
Dans les couloirs du métro Charles-de-Gaulle-Étoile, l’affiche de l’Observatoire internationale des prisons (OIP) frappe mon regard. Elle continue d’occuper mon esprit alors, qu’après un rapide arrêt, je gagne ma correspondance vers la ligne 1.
Vendredi 8 mai, dans le métro aérien, ligne 6.Ils entrent dans le wagon en terrain conquis accompagnés de leurs copines. Tous les deux, la casquette de base-ball vissée sur le crâne.
« Eppure si muove » souligne la feuille A4 suspendue autour du cou d’une jeune femme qui tourne, elle aussi, devant l’Hôtel de Ville de Paris, dans la « Ronde infinie des obstinés ».
Le 28 juin 2008, a eu lieu, à Paris, la Marche des fiertés lesbiennes, gays, trans et bi (ex-Gay Pride), de Denfert-Rocherau à la Bastille. Cette année, le slogan était « Pour une école sans aucune discrimination ».