Une vie vouée à l'écriture. Journaliste dans le sud par le rugby d'abord (!) Engagé dans le combat pour une société solidaire et fraternelle. Contre le profit, la croissance et le nationalisme. Insoumis,1…
indigné, permanent. Utopiste paraît-il. Et c'est bien triste....
J'ai reçu hier un mail d'une copine de Nasbinals qui, la pauvre, vit encore dans l'Oise tout en se rapprochant sensiblement de son Aubrac originel. Elle commençait ainsi : "J'en ai une bien bonne pour toi . Moi, je suis remontée !" Ce dont elle ne se doutait pas, c'est que j'allais lui répondre presque aussitôt presto " Ça tombe bien, je le suis aussi !
Nous sommes dans un pays fracturé où tout ce qui est clivant est saisi aussitôt, farouchement, par la population aussi bien que par ceux qui la formatent : les médias. Les islamistes, la COVID fournissent aux uns des tribunes dignes des stades où les idiots s’invectivent au nom des rouges et des bleus.
Je n'ai peur de rien ! Sinon peut être des hurlements de petits voisins dans leur piscine. C'est mon cauchemar préféré. Je n'ai peur de rien et cela ne fait pas obligatoirement de moi quelqu'un de bien. D'autant que cela ne me met nullement à l'abri, moins encore au-dessus. D'ailleurs le refus de s'inquiéter n'est-il pas finalement une forme de lâcheté ? Té ! débrouille-toi avec ça.
Nous y revoici ! Même perplexité, même décor, même temps. D'ailleurs parlons-en, du temps. Avec ma copine Danielle, c'est ce qu'on s'est dit.
Début de printemps, cœur d'automne, même climat !
"A force de tout voir on finit par tout supporter... A force de tout supporter on finit par tout tolérer... A force de tout tolérer on finit par tout accepter... A force de tout accepter on finit par tout approuver ! " Vous le connaissez, vous, cet Augustin d'Hippone ? Non, ce n'est pas un collègue de Michel Onfray, ni de Luc Ferry. Mais il parle bien quand même !
A l'approche de la Toussaint, moi qui ai le foie et la foi fragiles, suis au bord de la crise. Pas tant que l'orthographe révèle ici toute son absurdité et que je craigne toujours maîtresse Gabrielle avec ses règles grammaticales acerbes - et autres coups de règle sur les doigts -, ni même que je trouve absurde de fêter les morts, mais que je redoute plutôt l'indigestion de citrouille.
La voici donc la nouvelle vague ! Ce n'est pas du cinéma, d'ailleurs Chabrol, Truffaut, Rohmer sont tous morts. Ils n'ont pas attendu le coronavirus, car mesdames et messieurs, il arrivait que l'ont meure avant la COVID 19. Certes c'était moins grave, peut-être par inadvertance ou négligence, mais en tout cas cela passait un peu inaperçu.
Entre ce monde qui perd la tête - figure hautement allégorique de la décapitation du pauvre Samuel Paty – et le couvre-feu que le très martial Macron impose à ses concitoyens, je n’ai pas eu trop envie de m’exprimer cette semaine à travers ce blog où le second degré, la légèreté voire la gaudriole finissent toujours par triompher.
Tenez-vous bien ! je viens encore de signer un appel à l'union des gauches. Comme Roland à Roncevaux soufflant en vain dans son olifant, je m'expose à m'en faire péter les carotides. Après Arc-en-ciel, après Initiative commune, après Big-bang, après Se Fédérer, je viens de soutenir la pétition : 2022 en commun.
Avec des amies comme celles-ci, les féministes n'ont plus besoin d'ennemis ! Je ne sais plus exactement qui je paraphrase, mais la périphrase tombe à pic. Trahison. Celle d'un long combat. D'une cause juste.