Cette semaine, les cérémonies de commémoration prennent une résonance particulière après les attaques terroristes du 13 novembre. François Hollande est retourné sur les lieux honorer un devoir de mémoire qui sert sa politique ; il faut réactiver la tragédie, perpétuer le traumatisme, mettre en spectacle afin de mettre sous tutelle.
En présentant ses vœux aux Français, François Hollande s’est adressé aux électeurs qui, souvent, votent davantage avec leur cœur – ou plutôt avec leurs tripes- qu’avec leur raison. Quand on n’a que sa réélection en tête, on voit décidément tous les problèmes au travers du prisme de l’émotion populaire ; et la peur en est actuellement le ressort le plus puissant.
Le bloc libéral-sécuritaire en construction menace tout autant les valeurs de la République que la xénophobie du Front National. Dans un environnement social et naturel dévasté par le capitalisme financier, générateur d’inégalités phénoménales et d’une insécurité globale grandissante, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne peuvent que s’amenuiser.