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Aller faire pipi en pleine nuit sans lumière, dans la seule toilette bancale existant, qui ne ferme pas, sert à des dizaines de familles et qu’il faut vider à la main : telle est la situation courante à laquelle sont confrontés les habitants d’un des bidonvilles de Nairobi, Madoya.
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L’Etat et les collectivités locales absentes des banlieues ? Je n’ai pas l’ambition d’apporter la solution sur ce que doit être l’action publique. La liste des certitudes venant de ceux qui n’y ont jamais mis les pieds risque d’être suffisamment longue. Mais il s’agit du témoignage d’un acteur impliqué pendant des années, écrit pour le N°10 de la revue Tous Urbains et paru en 2015...
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Pour un urbaniste, travailler dans le 93 change t'il la manière d'agir par rapport au 92, au 68…? Il y a des similitudes certes, mais aussi des différences et peut-être cette conséquence que s'il demande beaucoup, en retour, il donne.
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Les photos qui nous reviennent de Chine sont édifiantes : des montagnes de déchets jaunes, verts ou bleus. On peut se demande de quoi il s’agit, ce sont en fait des vélos au rebut. Pas n’importe lesquels : les vélos flottants (free floating) ou cycles mis à disposition des utilisateurs qui peuvent les laisser n’importe où, un système de géolocalisation permettant à d’autres de les réutiliser.
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Il serait vain d’appliquer la même recette dans chaque ville petite ou moyenne en difficulté. En effet les contextes urbains, sociaux ou par exemple économiques sont différents. Penser que la solution à des difficultés urbaines viendrait d’hypothétiques miracles architecturaux est illusoire. Une ville ne se satisfait pas de coups, c’est un corps physique et social compliqué...
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Face aux grands projets qui consistent à créer des quartiers ex-nihilo, la demande des habitants et des élus concerne souvent l’amélioration de l’existant. Y a-t-il contradiction ou la nécessité de repenser une pratique de l’urbanisme du siècle passé et concevoir le profil de l’urbaniste de « l’ordinaire », qui mobilise des techniques urbaines traditionnelles mais repense sa manière d'intervenir?
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Y-a-t-il une solution définitive ou le destin de l’appropriation d’un espace public est-il la cohabitation négociée entre usagers conventionnels ou provisoires? Il y a quelques années, dix SDF vivaient la journée et la nuit allongés sur des matelas repoussants, sous le porche, à l’entrée de la rue dans laquelle je réside. Maintenant, 28 migrants y dorment la nuit sur des cartons.
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On ne peut parler d’aménagement du territoire comme si celui-ci était unique, uniforme. Il est même fait d’innombrables singularités, les contextes économiques, urbains, paysagers, sociaux, politiques étant chaque fois différents. Quelle similitude entre une commune attractive de 300000 habitants et qui doit construire 5000 logements par an et une ville moyenne en déprise?
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Le Cours Lafayette est une large avenue menant du centre de Lyon à Villeurbanne. Il aurait pu être un grand site vivant, actif, donnant toutes leurs places aux piétons, aux commerces, aux échanges, un lieu emblématique des quartiers traversés, un grand site urbain.
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A quelques encablures, on trouve un des hauts lieux du tourisme, l'Acropole bien sûr, le centre dégradé des années 50 autour de Psirri et, plus loin et proche de la mer, le nouveau site aménagé par le milliardaire Stavros Niarchos et conçu par Renzo Piano. Visiter Athènes interroge l'urbaniste français que je suis...