"JOHN MILL ET SES VOISINS", aux Editions de l'Aube.
John Mill (le héros) a retrouvé ses voisins (le livre), des voisines, l'association Arrgg, la galerie The Window, Ruedi Baur et des coiffeuses, dans1…
sa rue GG. Pour une lecture et une discussion autour d'un braséro.
Les haines recuites minent parfois les relations entre voisins. On en fait même des romans.
Je suis urbaniste. Mon métier m’amène souvent à rencontrer des gens qui ne pensent pas comme moi ou qui n’ont pas les mêmes attentes
Doit-on en rester là et, prenant acte du fait que chacun campe sur ses positions, figer une situation ?
Les actes urbains ont un sens, pour le meilleur et pour le pire.
Pour illustrer ce propos, une anecdote qui, trente ans après, réveille toujours des souvenirs un peu douloureux mais explique bien ce qui est en jeu.
Tonnerre me paraissait grand quand j’étais petit. Je suis né à une vingtaine de kilomètres de là et, lorsque nous y allions, nous allions à la ville. J’étais impressionné par le nombre de passants dans les rues, par les magasins colorés et lumineux, par les jolies façades alignées, par la gare qui emportait vers des pays lointains : Dijon, Lyon, Paris…
J'ai écrit cet ouvrage édité par les Editions de l'Aube et qui sortira en librairie le 7 novembre.
Une présentation est également prévue le 12 novembre à 20h à la Librairie "Le Genre Urbain", située 60 rue de Belleville à Paris 20ème.
Pour qu’il y ait de l’ombre, il faut qu’il y ait des arbres. Bien sûr on peut les remplacer par des pergolas. Mais elles rouillent aussi vite qu’elles ont été construites et les végétaux n’y sont pas à la fête, du moins dans les espaces publics. Alors que plus un arbre vieillit, plus il embellit.
Les écrivains ont souvent évoqué leur expérience de marcheur et les sensations qu’elle a fait naître en eux. Pour un professionnel de l’urbain aussi, la ville et ses espaces s’empruntent à pied.
Le métier d’urbaniste ne consisterait-il pas pour une grande part à réparer les erreurs du passé ?
Prenons l’exemple des grands ensembles.
On les a construits, dans les années 60, en un peu plus de 5 ans. 40 ans après, on tente toujours d’apporter des réponses à leurs problèmes. Qui dit mieux ?
Enfants, nous continuions à jouer dans la cour de récréation, même après l’école. Plantée de quelques tilleuls, un préau la bordait, des buts de handball et des panneaux de basket y étaient installés. Les salles de classe donnaient sur elle par des fenêtres elles-mêmes situées en hauteur.
Durant ma vie professionnelle d’urbaniste au service de collectivités, j’ai entendu une foule d’arguments pour que l’on retarde voir empêche le moment de l’action. Ceux qui les professent et tentent par tous les moyens de freiner forment un véritable bestiaire de personnes que le passage à l’acte effraie