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Le Mali a-t-il donc vraiment connu la démocratie ? Ou bien le rêve de ceux qui ont abattu la dictature s'est-il immédiatement fracassé sur les ambitions personnelles de mauvais perdants qui paradent aujourd'hui encore sur les estrades et les écrans ? Le coup d'Etat du 18 août 2020 pourrait-il offrir, malgré qu'on en ait, l'occasion d'assainir une situation politique et syndicale putride ?
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Deux ouvrages ont décrit la prise de contrôle de l'islam en France par l'islamisme le plus réactionnaire. Qu'en est-il au Mali, où quelques personnalités religieuses jouent un rôle public de plus en plus évident sans prendre position, autrement que de façon purement verbale, sur les maux qui ruinent le pays ou sur les agressions qu'il subit au nom du jihad.
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La situation sécuritaire, politique et sociale du Mali pourrait bientôt aboutir à une immense zone de non-droit au coeur du Sahel. Tel est le résultat de l'accord d'Alger, et des conditions dans lesquelles il a été préparé et signé. Mais le trafic de drogue et à l'activité des commanditaires extérieurs (essentiellement l'Empire islamique et Al-Quaida) des mouvements armés locaux sont ignorés
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Le Mali dispose de nombreuses enquêtes d'opinion depuis le début du XXIème siècle et surtout depuis 2012. Il est possible d'en tirer beaucoup plus que ce qu'on lit dans les rapports qui en rendent compte. Une première analyse révèle en effet de belles surprises, concernant par exemple la sécurité, le fonctionnement de la démocratie élective, les priorités de l'action gouvernementale.
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Le Professeur Issa Ndiaye a publié récemment deux volumes des chroniques qu'il a écrites depuis une trentaine d'années. Sa critique de la vie politique malienne, du personnel politique, des stratégies des intervenants extérieurs ne se renouvelle pas et ne s'approfondit pas au fil des ans. Elle est donc extrêmement décevante.
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Depuis 2017 le Mali connait des épisodes de grève de très longue durée dans la justice, la santé, et tous les ordres d'enseignement, notamment. Les ministres ont semble-t-il répondu en ordre dispersé, de sorte que fin 2018 l'Etat est incapable de tenir les promesses faites aux syndicalistes. Dans ce qui suit, on aborde quelques aspects totalement absents des discussions, et pourtant essentiels.
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Des chercheurs français ont récemment proposé que l'on entreprenne de nouvelles négociations de paix au Mali, cette fois-ci avec les acteurs armés qui disposent des réseaux de contrebande et de trafic. Pourtant leur étude fournit elle-même tous les arguments qui prouvent que leur conclusion, outre son évidente naïveté, est fausse et donc leur proposition infondée.
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Alors que l'insécurité n'a jamais été aussi grande au Mali, l'élection présidentielle est annoncée pour la fin juillet. La population parait très inquiète et désemparée. Les intervenants extérieurs semblent ne pas voir la gravité de la situation politique et les risques de leur stratégie exclusivement militaire. L'élection annoncée, même si elle se déroule correctement est-elle la solution ?
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Le Mali ne se remets pas de la crise née de l'attaque organisées par le MNLA en 2012. Les institutions se montrent incapables de toute initiative, et dépourvues d'autorité. La stratégie «tout sécuritaire» de la prétendue «communauté internationale» n'a mené en quatre ans qu'à une insécurité généralisée et à une impasse politique totale. Il faut changer de stratégie. Voici pourquoi et comment.
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Depuis trois ans, le Mali est sous tutelle de la "communauté internationale". Est-il parvenu à reconstruire un Etat capable d'assumer ses fonctions régaliennes et la gestion d'une administration efficace ? S'est-il au contraire engagé dans des voies qui le conduiront inéluctablement à disparaître ? Telles sont les questions à aborder, si l'on ne veut pas voir la crise s'approfondir et se durcir.