La soif de dignité. Plus que le prix des aliments, c’est ce qui a, cette fois-ci, provoqué l’inimaginable, en Tunisie, puis en Egypte. Puis… qui sait où ?
Au sein du gouvernement de Dilma Rousseff, un petit groupe de naïfs se frotte les mains : après des années d'opposition flirtant (et le terme est indulgent) avec la mauvaise foi et la diffamation, les principaux quotidiens brésiliens semblent observer une lune de miel avec la nouvelle hôte du palais présidentiel du Planalto.
C'est bien connu, le racisme n'existe pas au Brésil. Tout nouvel arrivant a droit à son couplet sur le pays du melting-pot réussi, où une légendaire cordialité, dont le mythe est soigneusement entretenu par les élites, parvient à faire oublier que c'est un des derniers pays du monde à avoir aboli l'esclave (il y a 120 ans), et ce sous une contrainte mercantile des principaux pays alliés, notamment l'Angleterre.
Tout a commencé par une interview. Pedro Abramovay, le secrétaire national des politiques de lutte contre les drogues, a accordé un entretien au quotidien brésilien O Globo
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 a terrassé Haïti faisant plus de 250 000 morts, environ 300 000 blessés et 1,3 million de sans-abri. Un an après, le plus pauvre pays d'Amérique latine ne parvient toujours pas à se relever. Le paysage de destruction, sur le bord des routes, n'a pas changé. Selon l'ONG britannique Oxfam, à peine 5% des décombres ont été retirés.
Allez, on l’avoue : comme beaucoup de Brésiliens, on a eu du mal à retenir ses larmes, ce 1er janvier. Voir Lula passer l’écharpe présidentielle, très vite, sans solennité aucune, comme s’il voulait en finir, sans cacher sa tristesse.