Le blog de Marc Perrin

Dix poèmes de Maxime Actis pour dire une masse noire. Qui frappe, veut frapper,. Quand ça lui plaît pas. Sait pas parler. Une grosse masse noire. Et partout des papas — grosses masses noires. Et l'envie de gueuler.

Contre la volonté d’ordonnancement du vivant par une génétique pensée et construite comme une science explicative du passé, gouvernant le présent, et prédictrice du futur.

Pourquoi la grossesse n'est jamais considérée comme cas limite (un temps durant lequel on est à la fois un.e et deux, l'un.e et l'autre) pour penser les questions du moi et du commun, propres à l'humanité ? Pourquoi la grossesse reste pensée comme une expérience féminine, et non comme une expérience humaine ?

Comment par le travail d’équipe et par la parole organisée, éthique et pratique médicales se nourrissent l’une l’autre, nourrissent aussi bien les relations entre personnes soignantes et personnes soignées qu’entre les personnes soignantes elles-mêmes, double condition pour un juste soin. Dans l'inquiétude de ce que les politiques font subir à ces métiers.

Où le care, le soin, comme résultante d'une assignation produite par la structuration patriarcale, est devenu un savoir-faire "féminin", dans la structuration patriarcale, jusqu'à sa captation et mutation en savoir, au service du patriarcat même. Entre autres saloperies.

Du travail intérimaire. Du travail des femmes venant d’un pays du Sud du globe. Du soin donné aux personnes âgées. De la relation à la vieillesse telle que vécue par une jeune femme. Dans ce réel qui dégringole.

De ce que la violence du travail peut faire aux corps et aux vies de qui travaille, ne veut pas, doit y être, ne doit pas, y est. Écho à son livre 'En salle' paru aux éditions de Minuit en septembre dernier.

Odile Etcheto est infirmière en psychiatrie. Elle témoigne ici de la ténacité à exercer ce métier, à transmettre sa pratique. Dans la dégradation des conditions de travail en cours. Tenir.

Au loin, Le petit chien blanc et vieux fume sa cigarette et les regarde s’exciter. Au fond de lui, il sait comme le savait Gramsci, que la seule révolution viendra d’une volonté collective de l’élaboration des savoirs communs et de l’accession au pouvoir de la classe populaire.