Le hasard a voulu qu'en 48 heures, j'aille voir deux spectacles tirés de romans contemporains: De beaux lendemains d'après Russel Banks aux Bouffes du Nord et Loin d'eux au Théâtre de la Bastille. Deux romans qui ont une construction un peu similaire. Chez Russels Banks, quatre personnages, l'un après l'autre, vont prendre la parole, chez Laurent Mauvignier, ce sont dicours intérieurs des personnages qui se succèdent.
Pas grand-chose dans les medias français (trop préoccupés par DSK, sans doute) mais le mouvement des jeunes Espagnols qui se placent sous le signe de Stéphane Hessel et d'Indignez-vous (ils s'appellent los indignados, les indignés) prend de l'ampleur.
Commençons par le commencement. Le texte est un vrai texte de théâtre, fourmillant, vif, intelligent, malin, d'une grande diversité, et même ponctué de divertissements.
Les deux spectacles dont je parle ici sont déjà terminés (c'est le propre des festivals) mais la Biennale internationale des arts de la marionnette (BIAM) continue et il y a encore plein, plein de choses à voir.
Alors, une fois encore, on attend un peu trop longtemps devant le bel escalier en vrille du théâtre du lucernaire fermé par un cordon, puis on monte, on monte, on essaye de ne pas faire de bruit en passant devant le théâtre rouge et on monte encore par le petit escalier minuscule qui mène au Paradis, on cherche fébrilement deux sous de monnaie pour l'ouvreuse et on prend place.