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(...) ces pauvres moutons, ah voilà: on y est enfin, je parle bien sûr des moutons à quatre pattes, ces bêtes-là, qu'ont-elles commis comme crime si abominable pour qu'allah leur en veuille éternellement, au point de les punir par millions et par millions chaque année depuis déjà 15 siècles... ça en fait combien de punitions infligées à ces pauvres bêtes (...)
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Un jour, quelqu'un de « ma » petite ville, un enseignant, m'avait envoyé un message sec, comme ça : on m'a dit que tu écris alors tu écris quoi au fait ? J'avais répondu qu'il pouvait voir sur le net, et il m'avait rétorqué sèchement qu'il y avait des milliers de pages sur des tas de mustapha kharmoudi sur Google, et que pas mal d'entre eux sont écrivains. Mignon, non ?
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Je lui dirai ceci : ce qu'il y a de plus intime en toi, cela même que tu tiens à maintenir secret, c'est cela et seulement cela qui pourrait intéresser les gens. Et crois-moi, les gens savent déjà tes secrets, car tu de celles et ceux dont le regard trahit tout en eux.
Autant alors que tes mots s'en donnent à cœur-joie... euh... à coeur-triste...
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Et alors un torrent de larmes s'écoule le long de ses belles joues rouges et belles. Et elle dit : (...) Car un homme qui ne respecte pas les bêtes, c'est un homme qui ne se respecte pas lui-même, et un homme qui ne se respecte pas lui-même, c'est un homme qui ne respecte pas sa femme.
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D'où ce constat aussi terrible que blessant : pour s'être suicidée avec le capitalisme, aucune solution ne pourrait venir de la civilisation occidentale.
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Alors voilà : une jeune femme marocaine, Samia, quitte son village natal (probablement rural), et s'enfuit avec sa grossesse. Pourquoi? Parce qu'au Maroc, ni la loi ni la religion ni les traditions patriarcales n'autorisent un enfantement hors mariage. Mais jamais au grand jamais, on n'ira faire le moindre reproche au mâle-dominant responsable de ce terrible ravage.
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Et elle chantonne, avec une voix qui murmure à peine, comme se sachant sur une terre étrangère. Car les terrasses des bistrots marocains sont la propriété sociale exclusive des hommes marocains, lesquels, de ce seul fait, restent assez attardés. Et vulgaires.
Je m'éloigne un peu, et je lui dis que je n'entends rien. Et elle lève la voix.
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Et alors il explose : Toi tu sais rrr-rien du Maroc, tu sais rr-rien de l'histoire du Maroc ! Je lui réponds coq-à-coq : Moi j'ai écrit un livre sur l'histoire du Maroc ! Tous se regardent, outrés, pensant à un mensonge. Mon interlocuteur doit me trouver abject, alors il mise plus fort : Si toi t'en as écrit un, moi j'en ai écrit dix... et même cent si tu veux !
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Le dernier soir, le résultat du tirage est annoncé alors que j'étais en transe sur la piste de danse. Le gagnant est le 16. Je dis à Anna : C'est moi le 16 ! Anna ne comprend pas, et de toute façon quand Anna danse, je crois bien qu'elle laisse sa tête dans son sac à dos que la tatillonne Fabienne surveille comme ces gardes des contes féeriques qui se tiennent devant les portes d'entrée du trésor.
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Et alors le soi-disant magique-guérisseur - qui n'a pas sa langue dans sa poche, et dont j'ai pu mesurer la belle inculture – m'a dit que c'était son amie qui avait raison, et il m'a prié – mais d'autorité – d'en rester là.
Voilà voilà.
A part ça, le magique festival de Taragalte, ça commence demain...