Blog suivi par 3 abonnés

Un Muzungu à Arusha


Arusha - Tanzanie
  • Le Blanc, le Masaï et le kiswahili 3

    Par
    Et puis mon contrat a été prolongé. J'étais conscient que si je continuais six mois de plus sur cette route, je n'échapperai pas à la chimiothérapie, et, en tant que précaire à l'ONU, je n'avais pas d'assurance maladie. Alors je décidai d'affronter à nouveau le Masaï. Ses affaires prospéraient, ils étaient désormais deux, il avait peut-être embauché un vendeur, je ne sais pas.
  • Le Blanc, le Masaï et le kiswahili 2

    Par
    Bref, lorsque mon histoire de swahilophone débute, le Masaï n'était alors que gardien de parking, et il me harcelait dans une langue incompréhensible.
  • Le Blanc, le Massaï et le kiswahili 1

    Par | 2 commentaires | 2 recommandés
    Dans un environnement linguistiquement hostile — c’est-à-dire non francophone —, le kit de premier secours, ce sont les salutations. Ici comme ailleurs.
  • Flora 2

    Par | 3 recommandés
    Cette peste, en plus, a une copine zambienne. Moins arrogante qu’elle mais peut-être encore plus pénible : elle parle anglais mieux que mon prof du tribunal. C’est bien simple, je pensais qu’elle venait d’un pays dérivé.
  • Flora 1

    Par | 1 commentaire | 4 recommandés
    Flora... C'est la fille d'un frère de Mama, qui est revenu d'Ouganda sans un radis après s'être fait larguer par sa meuf. Un mec très sympa. Je lui ai parlé de François Ier (« Souvent femme varie, bien fol est qui s'y fie »), de Brel (« Elles sont notre premier ennemi, quand elles s'échappent en riant des pâturages de l'ennui, les biiiiiiiches »), il m'a aligné quelques citations imbitables en pas français,
  • La théorie du regard droit et fier 2

    Par | 4 recommandés
    Mais je m’éloigne de mon propos. J’avais une théorie, disais-je. C’est la théorie du « Regard droit et fier, pas d’hésitation, marche comme si tu savais parfaitement où tu vas. » C’était un peu long comme nom de théorie, c’est vrai. Mais c’est comme ça. 
  • La théorie du regard droit et fier 1

    Par | 3 commentaires | 6 recommandés
    J’ai une théorie. J’ai eu récemment l’occasion de la réviser. En effet, un Muzungu en Afrique, c’est un peu comme une merde sur un parquet ciré, ça se repère assez rapidement. Un Muzungu, c’est un Blanc. C’est comme ça que l’autochtone nous appelle. C’est sympathique, tu ne peux pas faire trois pas sans qu’une horde de gamins et d’adolescents te suivent en te montrant du doigt, morts de rire : « Muzungu, Muzungu, Muzungu »… Bon, ben ça va maintenant, on a compris !
  • Les bars à Muzungus 3: au Greek Club

    Par | 3 recommandés
    Parfois, lors de ces libations consensuelles, lors de débats qui mériteraient d’être télévisés, tant la controverse électrise l’atmosphère moite, entre l’anarcho-royaliste qui pense que les ouvriers sont plus réactionnaires que pollueurs, et la socialo-écologiste qui tente de démontrer l’inverse, un empêcheur de penser en rond tente une sortie. On sait le remettre à sa place : ça suffit, la pensée unique de l’archéo-gauche !
  • Les bars à Muzungus 2: soirée privée à l'Alliance française

    Par | 2 recommandés
    Les expats d’Arusha, c’est gauche et écolo. Des robins des bois altruistes (certains vont jusqu’à payer leurs employés au noir au Smic local), à l’image du PS ségoléno-réaliste ; et des verdâtres bobos-voynetistes qui ne tournent qu’au bio (mais ici roulent en 4X4 et jettent 3-4 bouteilles en plastiques vides chaque jour dans la nature).
  • Les bars à Muzungus 1: le Via Via

    Par | 1 recommandé
    Ségolène Royal, à Arusha, a gagné haut la main les élections présidentielles de 2008. Ici, presque tout le monde est de gauche. Les discussions avec les collègues, dans les bars réservés aux Blancs/expats/friqués le révèlent d’ailleurs sans risque d’erreur. J’étais attablé au Greek Club avec quelques joyeux lurons, dont ce blondin employé d’une boîte de safari qui tripotait les seins et les cuisses de ses voisines et de toute femelle passant à sa portée, connue ou inconnue, provoquant leurs gloussements et les commentaires amusés des convives. Attablé, donc, en joyeuse compagnie.