Dans les années 70, j'ai beaucoup marché autour du surgénérateur Superphénix. Je connais bien les chemins, c'est ma région. J'ai hurlé contre ce projet qui n'a jamais fonctionné. Et voilà, ils nous refont le coup de 73/74 ! L'essence augmente, les Français sont en colère, alors vite envoyez le nucléaire, et que ça saute !
« Rendez-nous la lumière, rendez nous la beauté » chante Dominique A. Ce devrait être un hymne politique, un programme électoral, une mise en demeure immédiate et révolutionnaire. Dans le Vercors nous en avons la certitude !
C'était un baromètre infaillible : à -12° les poils du nez commençaient à geler ! Ce thermomètre nasal ne sert plus vraiment : en moyenne montagne le nez coule mais ne se fige plus !
J’habite ce matin un pays pur et dur, vierge et vitrifié. C’est tout net, tout propre, cristallin, transparent, fin, frais, franc, lavé, nettoyé : la France comme on l’aime, angélique et vertueuse, aussi blanche qu’une pastille Vichy.
Pour une fois je sors de mes sentiers de pleine nature. Pour une fois ma nature profonde va hurler. Pour une fois je vais me lâcher : candidats de gauche vous êtes des traîtres !
On nous appelle avec colère et envie «les boomers». Mais je n’ai pas demandé à naître en 1951. Je suis le fruit d’une euphorie copulatrice d’après guerre. Il fallait vivre. Bâtir. Construire. Nous, les mômes, nous faisions des cabanes au bord du fleuve, et c’était un autre monde.
Ils s’appellent Zemm, Bollo, Sarko, Cahu, Balka, Strauss, Marine, Macro et compagnie, polémistes vulgaires, révisionnistes dingues, patrons dévoyés et politiciens corrompus, élus farcis d’ambition et d’indifférence, profiteurs sans scrupules. Ils nous mentent, nous enveloppent, nous pompent et nous emprisonnent. Ignorons-les et crachons de la poésie !