Version numérique de la revue Dedans-Dehors, ce blog informe sur les conditions de détention en France. Il décrypte les politiques pénales et pénitentiaires, ainsi que leurs effets sur le terrain. Il1…
donne la parole aux témoins quotidiens de la prison : les détenus et leurs proches venant au parloir, les professionnels et intervenants en détention (personnels pénitentiaires, médecins, enseignants, associations, chercheurs…). Des informations et paroles qui reflètent une toute autre réalité que celle des faits divers. Cet envers du décor, où se cachent les dégâts et effets contreproductifs de l’approche répressive, dans laquelle médias et politiques ont enfermé le débat public. www.oip.org
Photo de couverture : (c) G. Korganow / CGLPL
Pour le politiste Laurent Bonelli, les politiques pénales et carcérales actuelles sont le reflet d’un phénomène global « d’inflation sécuritaire ». Une tendance qui peut être déconstruite. Dossier « Cinq ans de renoncements : et maintenant? » 8/13
Renforcement des moyens policiers, extension des missions de renseignement… Si l’administration pénitentiaire n’en est pas à sa première tentation
sécuritaire, l’arrivée au ministère de la Justice de J.-J. Urvoas lui a fait franchir un nouveau cap. Au nom de la lutte contre le terrorisme, elle se rapproche dangereusement du ministère de l’Intérieur, au détriment de sa mission de réinsertion.
Le contexte était inédit. Candidat à la présidence, François Hollande avait pris des engagements fermes pour l’amélioration des conditions de détention et une réforme profonde de la justice pénale. Cinq ans plus tard, que reste-t-il des promesses ? Revue non exhaustive des petits renoncements et des grands retournements de veste.
(Dossier "Cinq ans de renoncements : et maintenant ?" 6/13)
A la fin de ce quinquennat, les deux syndicats majoritaires de conseillers pénitentiaires d’insertion et probation (CPIP) partagent le sentiment d’une occasion manquée. Et s’inquiètent pour l’avenir, dans un contexte où la lutte contre la radicalisation semble être devenue l’unique priorité de l’administration pénitentiaire. Dossier "Cinq ans de renoncements : et maintenant?" 5/13
Quelle est l'influence des mouvements sociaux sur les politiques pénales et carcérales ? Quels changements laisse espérer le contexte politique actuel ? Des questions auxquelles l'historien Jean Bérard s'est intéressé dans l'essai collectif "Prisons, quel avenir ?". Spécialiste des contestations du système pénal, il analyse ici l'actualité des luttes comme propice à de nouvelles alliances.
«Je m’inquiète pour les détenus, car nous sommes dans l’indignité la plus patente», reconnaissait Jean-Jacques Urvoas en juillet dernier (1). Plus de quatre ans après la prise de fonction de François Hollande, la phrase du garde des Sceaux sonne comme un aveu d’échec. Pour les personnes détenues et leurs proches, quelles sont les conséquences de l’inertie gouvernementale?
André Vallotton est expert auprès du Conseil de l’Europe, universitaire et ancien directeur d’un service pénitentiaire suisse. Alors que le nombre de détenus dans les prisons françaises bat des records, il revient sur la publication en juin dernier du «Livre blanc sur le peuplement carcéral» du Conseil de l’Europe, qui invite à limiter le recours à l’emprisonnement.
L’Observatoire international des prisons demande aux candidats à l’élection présidentielle de s’engager à renforcer les alternatives à l’emprisonnement, pour une meilleure prévention de la récidive. Rejoignez notre appel, signez la pétition !
Sortir de la référence prison. Le quinquennat de François Hollande s’ouvrait sur la promesse d’une véritable transformation des politiques pénales. Mais ces années ont été marquées par une rupture avec les engagements de campagne et une redoutable continuité côté conditions de détention. Mobilisée, la société civile tente, malgré tout, de construire le changement de demain.
Ce 10 mars 2017, le tribunal de grande instance de Valence s’est prononcé sur le sort de Romain L. et José T., deux détenus accusés d’avoir déclenché le mouvement collectif du 27 novembre 2016. Le jour de la mutinerie, quatre cellules ont brûlées et plusieurs caméras de surveillance détruites.