Près du Quai Charcot, proche du port de Ouistreham, une centaine d'exilés soudanais attend toujours d'avoir accès à des sanitaires. La ville, malgré l'ordonnance du Conseil d'Etat qui a confirmé sa condamnation le 1er décembre dernier, refuse pour l'instant la mise en place d'installations sanitaires conformes aux besoins sur place.
Pour celui qui n’a jamais mis les pieds dans le désert entre la tunisie et le Maroc, il est difficile de comprendre l’étendue de cet océan de sable, la chaleur, la sensation de soif et parfois celle d’être perdu au milieu de nulle part.
Alors que la présence policière aux frontières de l'Europe se renforce toujours plus et que la lutte contre les réseaux de passeurs s'intensifie, il est important de rappeler la genèse de ces réseaux, ou comment, en refusant la mise en place de routes sûres pour les personnes exilées, l'Europe a favorisé la création de ces même réseaux.
Depuis près de 3 semaines, le collectif "réseau ADES" a réquisitionné un bâtiment à deux pas de la Commission Européenne pour loger 90 demandeurs d'asile et interpeler face à la crise de l'accueil en Belgique.