Syndicaliste, Paul Devin a été inspecteur de l'Education nationale et secrétaire général du SNPI-FSU. Il est actuellement le président de l'Institut de Recherches de la FSU
Paris - France
L'école que défend le ministre est loin d’être guidée par la seule objectivité des choix. Elle porte un projet idéologique et politique particulier auquel des citoyens peuvent ou non adhérer mais qu’il est inquiétant de vouloir caractériser comme incarnant la vérité ! Il convient donc de douter des vérités de Jean-Michel Blanquer.
L’idéologie simplificatrice, le discours populiste, l’autoritarisme … tous les ingrédients d’une politique qui tente désespérément de cacher son incapacité à faire preuve de la détermination budgétaire nécessaire pour améliorer l’école.
La mise en œuvre des programmes «Parler» par l’association Agir pour l’École (APE) soulève de nombreux problèmes que la communication officielle continue à taire pour ne témoigner que de l’enthousiasme et de la réussite des élèves. La réalité est sensiblement différente. Des enseignants en témoignent.
La réglementation actuelle est inopérante pour lutter contre des volontés manipulatrices destinées à endoctriner des enfants. Elle doit être renforcée et la proposition de loi qui sera examinée mercredi reste bien timide au vu des dangers que représente une liberté d'enseignement sans contrôle qui serait investie par des idéologies qui sont nettement plus liberticides qu'un contrôle réglementaire.
Cédric Villani est-il conscient que l’amélioration du service public d’éducation ne peut se résoudre dans une liste de vœux, de préconisations, de recommandations qu’aux conditions de s’interroger sur la réalité de leur mise en œuvre ?
Pour le ministre de l'Education nationale, l’école pour les deux ans n’est pas une solution pertinente…
Faut-il se ranger derrière cet avis qu'il prétend fondé sur le pragmatisme ?
Difficile de reconnaître l’école actuelle et ses réalités quotidiennes dans le rapport parlementaire qu’Aurore Bergé consacre aux relations entre parents et enseignants.