Le plan de relance qui vient d’être décidé est une avancée politique et institutionnelle très importante. Un tabou est tombé celui du refus de principe de toute solidarité financière entre les États membres face à la crise. Pour autant, cette avancée est à la fois limitée et reste inscrite dans la logique néolibérale actuelle.
Par Pierre Khalfa
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Dans son numéro d’août, Le Monde diplomatique publie un article de Benoit Bréville, qui s’en prend à la vague pétitionnaire dont notre pays serait le théâtre. Ces différents appels sont condamnés en bloc et leurs divergences politiques ne sont jamais appréhendées. Il y oppose, l’activisme de petits groupes militants qui devient pour lui le nec plus ultra de l’action politique.
Face à une récession historique par son ampleur depuis la crise de 1929, le revenu universel est souvent présenté comme la solution permettant de rééquilibrer les rapports de forces, détériorés depuis des décennies par le néolibéralisme, entre les salarié.es et les employeurs. C'est ce point de vue qui est critiqué ici à partir d'une chronique parue dans le journal "Libération".
Dans une chronique dans le journal "Le Monde" Jean Pisani-Ferry s’en prend à celles et à ceux qui préconisent que la BCE pourrait sans dommage aucun annuler les dettes publiques qu’elle détient. Il emploie pour cela des argument fallacieux, ce qui est assez surprenant pour un économiste de ce renom. Quand l'idéologie nuit à la compétence...
Ce lundi 5 mai la Cour constitutionnelle allemande a rendu un arrêt qui aussitôt enflammé « les marchés », renchéri les taux de l’Italie et menacé même la politique de la BCE. C’est le bazar sur le marché de la dette publique. Pas vraiment de bon augure pour l’euro… mais c’est aussi un débat sur la nature de l’ordre juridique européen qui peut déboucher sur de l’inattendu.
Cet article a été écrit avant la crise sanitaire qui montré l’actualité de l’idée de planification face à l’impéritie du gouvernement. Le renouveau des débats sur ce sujet est bienvenu. Cependant cette nouvelle jeunesse ne doit pas se faire sur le mode d’une réhabilitation acritique. Dans cette perspective, cet article est plus porteur d’un certain nombre d’interrogations que de réponses assurées.
La crise sanitaire a produit un choc sur l’économie mondiale et de nombreuses incertitudes demeurent tant sur la durée de cette crise qui peut rebondir périodiquement que sur les leçons qu’en tireront les classes dirigeantes. Quatre points : une situation dégradée avant la crise sanitaire, les ressorts de la récession, les réponses des classe dirigeantes, l’avenir de la mondialisation néolibérale.
La monnaie hélicoptère consiste à ce que la Banque centrale verse de l’argent directement aux ménages afin de combattre la déflation. Il y a des arguments pour douter de son bien-fondé, mais celui d'Henri Sterdyniak n'est pas le bon.
Après Emmanuel Macron, suivi par ses ministres, faisant l’éloge de l’État providence et des services publics, le « prix Nobel d’économie » Jean Tirole appelle à un changement de comportement et de politique. Pour quelqu’un qui avait soutenu sans faillir les politiques néolibérales, voilà une prise de position qui mérite attention. Jean Tirole serait-il sur son chemin de Damas ?
La crise sanitaire met en évidence l’insoutenabilité de la trajectoire empruntée par nos sociétés dominée par le capitalisme néolibéral et productiviste. Face à cette crise, je jour d’après ressemblera-t-il au jour d’avant ?