Le débat sur l'identité nationale manque de perspectives historiques. Quelques exemples pour illustrer la régression intellectuelle qu'il illustre, sa persévérance, ses incohrences intellectuelles et une éventuelle solution, pour peux qui acceptent d'oublier le mythe national et la légende républicaine masquant les aspects sombres d'un héritage historique pas plus glorieux qu'un autre.
Fabrice Arfi nous gratifie d'une nouvelle révélation sur les pratiques judiciaires. Le tribunal adminsitratif de Paris a rendu récemment une décision ne relevant rien d'anormal à de telles pratiques. Bien au contraire, le tribunal invoque l'ordre public pour refuser de censurer une telle pratique, qui semble ne pas avoir été appréciée.
Ce film sort le 4 novembre. Réflexions sur le passé et le présent, par un homme qui a connu les deux et les met en perspectives, au grand courroux du président de l'Assemblée Nationale qui menace les cinéastes
Pendant que Xavier Darcos exprime un souci (sincère ?) pour les salariés de France Télécom, Siné Hebdo dénonce les manoeuvres gouvernementales - se déroulant dans le même temps - visant à supprimer la médecine du travail et la réduire à la portion congrue : dernier étape avant l'hôpital ou le chômage. La caution médicale au libéralisme économique, dans les formes et les apparences seulement. Laurent Mauduit a déjà écrit sur le sujet. Siné hebdo confirme la conception formaliste du droit français. Ce n'est pas une fatalité. Des moyens existent. Encore faut-il vouloir les mettre en oeuvre.
La France a été condamnée par la Cour internationale de justice dans l'affaire Borrel pour avoir manqué à son obligation de coopération pénale, après s'être longuement désintéressée de la mort suspecte d'un de ses magistrats.
France Inter propose un dossier édifiant sur l'assassassint - comme il en ressort de la lecture - du ministre Robert Boulin. On y voit resurgir l'affaire Ben Barka, et d'autres informations qui ne sont pas faîtes pour effacer les doutes sur l'existence de l'Etat de droit en France. Cette histoire témoigne de la mentalité peu fréquentable règnant dans les allées du pouvoir. Le rapport de la CIMADE en confirme la persistance et l'attachement à corrompre l'idéal - ou le mythe - républicain, même si une confusion est entretenue dans l'opinion pour faire abusivement de "république" un synonyme de "démocratie". L'idée d'enseigner l'ordre public européen - fondé sur les droits de l'homme (cf. Arrêt Loizidou de la CEDH) - dans les écoles de l'administration est une voie pour prévenir une dérive qui s'affirme. Elle ne semble pourtant pas retenir l'attention. Ce ne sera pas faute d'avoir essayé. L'indifférence peut être un indice pour expliquer , entre autres, ce que relève la CIMADE ou le destin tragique d'un ministre.
Pendant qu'un débat s'élève à propos de la lettre de Guy Môquet, dont l'évocation de la mort sert par procuration un discours confus, le Nouvel Observateur consacre un commentaire sur un livre témoignage d'acteurs de la guerre et de l'occupation édité par les Arènes intitulé "Paroles de l'ombre".