Un autre regard sur l'actualité et la société. Tout change à une vitesse accélérée. Les certitudes d'hier laissent place à des interrogations. Voir autour de nous avec un nouveau regard c'est enfin explorer1…
un environnement connu qui ne l'est plus. Voir autrement, c'est déjà se donner la possibilité d'envisager une Renaissance qui ne sera pas la reproduction du passé. Les légitimités d'hier se fissurent et s'effondrent. Des voix nouvelles surgissent sur les réseaux, loin des mandarinats universitaires et des cénacles institutionnels. Ecoutons ce qu'elles ont à nous dire avec sagesse et sens critique. Le XXIème siècle est en train de naître.
Les résultats officiels sont donnés sur 99,99 des inscrits reçus. On retiendra de ce second tour les scores importants de l'abstention et du vote blanc ou nul. 56,36% des électeurs n'ont pas voulu de M. Macron. La "large élection" de M. Macron, selon les Médias, ouvre une étroite fenêtre sur les législatives.
Si Emmanuel Macron est donné vainqueur avec 65% des suffrages exprimés, ce score est à minorer tant le nombre des abstentions, et des votes blancs ou nuls est important. En pourcentage des inscrits, Emmanuel Macron serait élu avec le même score que Sarkozy en 2007 mais avec 34% des inscrits qui ne se seraient pas prononcés. Cette élection est une mauvaise élection. Vivement les législatives !
Le débat Le Pen/Macron s'est déroulé comme prévu. Aucune découverte, aucune surprise. Pourtant, on nous présente ce débat comme la révélation du vrai visage de Mme Le Pen et de son programme et très vite, des voix s'élèvent pour dire "il faut voter Macron". Ah bon ? Mais pourquoi car rien de nouveau sous le soleil. Il y a comme un vote blanc qui traine...
L'échec de la droite est celui des partis qui n'ont pas pris la mesure de la métamorphose du monde contemporain. La réussite de M. Macron est celle des ultimes bricoleurs qui n'ont pas mieux compris ces changements. La droite doit rebondir et se saisir de ce monde qui change pour proposer aux Français une vraie alternance, avec la cohabitation puis à long terme, avec une renaissance du politique.
Les électeurs français ont de quoi être mortifiés. Tous les jours, une personnalité dont la légitimité est sa seule notoriété spectaculaire, leur dit ce qu'ils doivent voter. Les arguments sont datés et semblent occulter que le fascisme d'aujourd'hui est incarné par les marchés et la finance. Les Français sont adultes et savent très bien quoi faire dans le processus électoral à venir.
Si François Fillon est expulsé de la scène politique, il reste les Français. Difficile de les placer hors-champ politique : ils débattent sur les réseaux sociaux et semblent rétifs à succomber à la peur des fantômes du passé ressuscités pour les besoins de la cause. Difficile de croire au vide ou à Mme Le Pen surtout que les Français ont une carte : les législatives !
L'entre deux tours de l'élection présidentielle s'annonce agité et tendu. Des pressions sont faites pour que les électeurs votent dans un sens et pas dans un autre. Une peur du lendemain commence à se répandre. Cette peur, sans être infondée, peut être surpassée en restant fidèle à ses idées et confiant envers les institutions. Les élections législatives auront une importance capitale en juin.
Il n'y a pas de fatalité à devoir voter Macron au second tour de l'élection présidentielle. Le vote blanc est l'un des outils offerts par les institutions aux électeurs. Il y aura aussi les prochaines élections législatives déterminantes pour l'avenir de la France. Ostraciser ceux qui ne voteront pas Macron, serait un camouflet pour la démocratie et une pratique digne du totalitarisme.
Les résultats du premier tour, loin de mettre à terre la Vème République, mettent à terre l'idée que l'on se faisait de la pensée politique. Plus de pensée, plus de politique. Nous sommes entrés dans l'ère du vide avec le candidat du vide. Programme et argumentaires à la séduction d'une canette de boisson sucrée, le prochain président inaugure la dissolution de la France dans la mondialisation.
Jean-Luc Mélenchon veut changer la République et mettre fin à l'existence du monarque républicain. Sous le poids des mots, se cache l'ignorance de l'Histoire. Née dans les soubresauts de la fin de l'empire colonial, la Vème République a mis un terme à l'instabilité gouvernementale et a doté la France d'un outil institutionnel fort et essentiel pour affronter les défis contemporains.