Seule une gigantesque dose de naïveté ou de malhonnêteté politique peut faire dire que la catastrophe qui vient de se produire dans les Alpes-Maritimes et ses victimes sont le fait d’une inondation violente non prévisible.
La noyade de 700 ou peut-être 900 migrants le 17 Avril 2015 est l’énième conséquence de deux principaux faits: la reproduction des guerres et le prohibitionnisme des migrations.
Quiconque a eu une connaissance directe ou indirecte de ce qui est arrivé au sommet du G8 de Gênes ne peut qu’être ahuri par les différents commentaires après la condamnation de l'Italie par la Cour européenne des droits de l'homme pour des « actes de torture » commis au cours de ce sommet néfaste.
Quand, pourquoi, comment et où se génère le terrorisme qui a massacré la rédaction de Charlie Hebdo, une policière municipale et quatre personnes dans une épicerie casher, mais qui, dès avant, s’est manifesté à de nombreuses reprises et pas seulement sous la marque “islamiste” ? La littérature sur le sujet est énorme, mais parfois les descriptions sont incomplètes et manquent d’une lecture satisfaisante et politiquement utile pour comprendre les “racines” et aussi les voies de remèdes possibles.
La chronique génoise, ligure et de nombre d’autres lieux italiens, mais aussi européens et du monde entier, est éloquente: les désastres se répètent immanquablement chaque fois que se produit un orage violent, tout comme à l'occasion d’accidents industriels, dans les transports, etc. Quiconque a étudié avec un minimum d’honnêteté intellectuelle ces évènements comprend qu’il s’agit de “faits politiques totaux”.
L’Italie ne cesse de surprendre. Après des résultats électoraux différents de ceux prévus par les sondages quinze jours auparavant, voilà maintenant une élection du président de la République assez déroutante.