Enchaîner jour après jour, sans répit. Laisser décanter mais pas trop, comme une infu’ qui a encore le goût de l’eau, et déjà la saveur du végétal plongé dans l’eau bouillante qu’on laisse refroidir. Souvenirs pas encore tièdes et émotions à fleur de peau dessinent le panorama de cette 5e journée des Suds à Arles. On ne lâche rien, l’urgence a du bon !
Que de rendez-vous musicaux manqués pour qui veut écrire jour après jour dans l’instant sans attendre, et que de moments de grâce, de concerts où la musique n’est que le vecteur de quelque chose qui nous dépasse et nous embrase totalement ou comment dire dans une phrase beaucoup trop longue, le bonheur et les frustrations de chroniquer cette 30e édition des Suds à l’aube de son 4e jour ?
Le rythme, ce n’est toujours pas ça en ce 3ème jour du festival. Reste la mélodie, entre deux syncopes. Pas de perte de connaissance, bien au contraire, juste un “moulon” comme on dit dans le Sud, sans “s” cette fois-ci, de musiques aux rythmes à la pulsation fortement décalée, aux accents à contretemps, tout en laissant la part belle au silence. A
Les Suds, c’est une histoire de rythmes. C’est forcément, une histoire de rythmes. Il faut trouver le bon pour enchainer concerts, rencontres, débats, temps pour soi et écriture de ce compte rendu journalier. Force est de constater en contournant les arènes à l’aube de ce jour 3, que mon rythme n’est pas le bon…
Elles s’avancent sur le devant de la scène dans une tenue volontairement kitschissime, une sorte de filet style Jane Fonda dans Barbarella en 1968. Nous signifiant par-là que leur prestation, annoncé musique sacrée revisitée des répertoires les plus reculés de la Méditerranée, ne serait pas dépourvue d’humour.
Hommage à l’œuvre commune d’Atahualpa Yupanqui et Antoinette Pépin, "Del Cerro" est la suite de la plongée sincère et sensible de la chanteuse française Mandy Lerouge dans l’âme musicale d’Argentine.
En 2025, alors que les images d’une Palestine meurtrie continuent de traverser les écrans du monde, le festival des Suds, à Arles fait le choix de célébrer, dans toute sa beauté et sa complexité, la culture palestinienne.