« Assumer son histoire et relever la tête pour pouvoir vivre », cesser d’être « timides ». Lundi 23 septembre dernier, les élèves étrangers du lycée professionnel Jean Lurçat de Fleury-les-Aubrais (Loiret) et leurs soutiens se sont réuni·es en assemblée générale et ont organisé un rassemblement devant leur établissement pour exprimer l'urgence d’avoir un toit, un lycée, des papiers, un avenir ici.
Depuis le 15 mai dernier, une mobilisation exemplaire se construit à Orléans autour de l’action et des revendications des jeunes étranger·es isolé·es dont 150 sont menacé·es d’expulsion de leurs hébergements au 31 août. De rassemblements en manifestations, la détermination des jeunes et de leurs soutiens reste intacte : un toit, une école, des papiers.
Ce n’est pas à proprement parler son titre, « Les misérables ». Mais c’est le nom que lui donnait mon grand-père en famille lorsqu’il parlait de ce tableau peint en 1947, à 25 ans. Quatre personnages, deux hommes, une femme et un enfant. Un paysage froid de banlieue parisienne. On imagine aisément la scène se déroulant un début de soirée d’hiver.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un jeune mineur isolé est mort dans sa chambre d’hôtel à Orléans. C’est une nouvelle très triste et dure.
Les « autorités » évoqueront sans doute une « conduite à risque » pour s’en dédouaner. Mais pour ces mêmes « autorités » les vies des jeunes isolé·es étranger·es ne sont que des dossiers à traiter, des corps à caser à un moment, à expulser plus tard.
Un appel a été lancé pour un Big Bang à gauche. Echanger est toujours nécessaire. Mais continuer de plaider pour un débouché aux luttes dans un espace politique qui leur est extérieur n’est pas une alternative. L’heure est à déserter les institutions comme le dialogue social. La priorité à construire des outils de solidarité, des résistances dans nos villes, dans nos quartiers, au travail.
Pour sa livraison d'été, « Les Utopiques », la revue de l’Union syndicale Solidaires explore le mouvement des Gilets jaunes. Un mouvement qui, dans toutes ses dimensions, percute le syndicalisme. S’il ne s’agit pas de le mythifier, ni de le glorifier, il est impossible de l’ignorer tant il irrigue depuis des mois la société française. L’éditorial et le sommaire complet dans ce billet.
Le samedi 18 mai s’est tenue à la Bourse du travail de Paris la première édition, et le premier succès, du Forum syndical antiraciste. Retour sur cette journée et aperçu de ses échanges riches, stimulants, intenses parfois.
Par Théo ROUMIER
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Oui, un parti fasciste qui fait près de 25%, un quart des voix exprimées, c’est grave. Même sur la moitié du corps électoral. Et non, ça ne sert à rien d’en rendre responsables celles et ceux qui se sont abstenu·es ou qui ont exprimé leur refus de vote par un bulletin blanc ou nul. L’urgence est plutôt de s’atteler à reconstruire des solidarités collectives, tangibles, concrètes et immédiates.
Le combat syndical est un des caractères essentiels de tout engagement anticapitaliste. À l’exploitation et à l’oppression sur le terrain de classe doit répondre une lutte pied à pied là où elles s’exercent. Parce que nous sommes révolutionnaires, nous sommes syndicalistes.
Les personnels de l’éducation ont pris le chemin de la lutte contre la Loi Blanquer. Occupations d’écoles, rassemblements devant les mairies, assemblées générales qui se multiplient, grève des examens mise en débat… Le 9 mai, prochaine journée d’action nationale, toutes les zones seront rentrées. L’occasion de passer à la vitesse supérieure pour bloquer Blanquer.