Agrandissement : Illustration 1
Durant l’audition de François Bayrou, mercredi 14 mai, alors qu’elle n’était pas tout à fait terminée, j’ai publié rapidement un post sur Facebook intitulé Pathétique ! :
La Commission d’enquête sur "les modalités du contrôle par l'Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires publics et privés" met François Bayrou sur le grill à propos de l’institution de Bétharram: il se défend en agressant la commission et surtout le député Paul Vannier (LFI). Il n’est responsable de rien. Il parle beaucoup de lui. Il est pathétique, plus que ç a : cette audition est terrible pour notre pays, c’est presqu’une honte car il n’est pas à la hauteur de sa mission, un premier ministre qui bafouille, qui cherche ses mots, qui tente d’émouvoir, qui répète sans cesse les mêmes phrases pour dénoncer le procès politique qu’on lui fait et décline nombreuses citations de grands auteurs. Il reste enfermé dans ses contradictions. Il prétend que c’est lui seul qui aujourd’hui a écouté les victimes, qu’il a « décoincé les silences » ! Il insulte pendant 30 minutes une personne qui a été lanceuse d’alerte. Et lui-même se présente comme une victime… qui a été harcelé, enfant, dans les cours d’école ! C’est un moment stupéfiant que j’ai suivi car excessivement instructif. A 21h27, il ose dire que la protection de l’enfance dans notre pays ce n’est que la petite enfance, lui qui a été président d’un Conseil Départemental ! Comment peut-il être à ce point ignorant ? Pathétique, je disais.
______
. J’y reviens car, lorsque l’on a suivi les 5h30 d’audition, elle-même très significative de la façon dont un homme politique fonctionne, il est intéressant de voir comment les médias s’en font l’écho. Et là c’est une démonstration non pas d’une manipulation mais d’une orientation particulière de beaucoup de journalistes (sans doute parce que c’est ce que leur hiérarchie attend d’eux). En effet, cela se résume en : Bayrou s’est battu bec et ongles pour dire sa vérité (il y aurait plutôt réussi) et il aurait été l’objet d’une charge incessante de l’Insoumis Paul Vannier qui a fait durer inutilement les échanges.
La réalité est tout autre, ce que chacun, rivé sur son téléviseur, a pu constater. Déjà c’est Bayrou qui fait sans cesse des digressions et qui est la cause de la durée exceptionnelle de l’audition. A chaque question (surtout quand c’est Vannier), il part dans des insultes qu’il répète régulièrement : « celui qui ment ici c’est vous », « vous déformez la réalité », « vous déformez mes propos », « votre formulation est malveillante », « je vois bien votre stratégie un peu pauvre », « j’ai été sali pendant 4 mois par ceux qui sont ici », « qui veut noyer son chien l’accuse de la peste » (l’assistance rectifie : « de la rage »), « ce que vous dites c’est n’importe quoi », « je croyais qu’à LFI vous étiez plus élaboré », « la manipulation dont vous êtes l’auteur », « votre perversité » (quand il est reproché à l’un de ses collaborateurs d’avoir tenté récemment un contact avec le juge Mirande), « vos propos sont insultants pour toute la communauté de notre région » [le Béarn, quand il est question d’"omerta"]. Il dénonce 10 à 15 fois « la méthode [de Vannier] pour nourrir un procès en scandale », « méthode décrite dans La Meute », livre qu’il brandit comme un trophée. Il ménage un peu la co-rapporteure Violette Spillebout (Renaissance) ce qui ne l’empêche pas d’asséner : « vous venez de dire plusieurs choses immensément fausses » ! Il croit déceler dans les propos de cette députée le fait qu’il y ait une "omerta" « au pied des Pyrénées » qu’il nie, ajoutant cependant, laconique : « il y a des connivences mais je n’y ai jamais participé » !
Bayrou a été pathétique (je le répète), il s’est très mal défendu, cherchant ses mots, en en trouvant mais mal adaptés, il n’a cessé d’insulter la commission, l’accusant même de comptes rendus « fallacieux » (ce qui donne un très mauvais exemple d’irrespect des institutions et justifierait des sanctions), il a affirmé qu’il allait « apporter la preuve » de sa bonne foi, des misères qu’on lui fait, mais il n’apportait rien. Une journaliste de Marianne, Marie-Estelle Pech, a ironisé sur Public Sénat sur le pinaillage de Vannier qui cherchait à savoir si Bayrou avait rencontré le juge Mirande « sur le chemin ou dans son salon » : elle manifestait là le fait que, comme d'autres journalistes, elle ne connaissait qu’approximativement l’histoire, car Bayrou avait cherché à faire croire qu’il avait rencontré le juge, son voisin, par hasard, alors qu’il s’agissait d’une démarche délibérée... à domicile. Donc cela avait de l'importance.
Agrandissement : Illustration 2
Dans une audition d’une commission d’enquête, il est normal que les députés enquêteurs poussent l’auditionné dans ses retranchements. Certes, il semble que LFI et Vannier ont, ailleurs, appelé Bayrou à la démission l’accusant du pire (ce qui peut expliquer l’incapacité de Bayrou à se contrôler), mais lors de l’audition Vannier faisait son boulot. Bayrou reproche violemment et à plusieurs reprises à Vannier de n’avoir pas cessé de l’accuser de « protéger les pédocriminels », on sent que le premier ministre est vexé, que c’est une accusation tellement infamante, mais, quand il finit par lire la phrase exacte, elle dit ceci : « pourquoi vous n’avez pas protégé des enfants qui étaient victimes de pédocriminels ? ». Nuance.
Autre bêtise entendue (prononcée entre autre par la députée Perrine Goulet, du Modem, bayrouiste donc, qui cherche toujours à fonder sa crédibilité sur le fait qu’elle a été enfant placée, que pour cela elle voulait absolument être nommée secrétaire d’État à l'enfance, elle qui avait suggéré tout simplement que l’on tire sur les militants de Greenpeace qui entrent sur une centrale nucléaire « puisque c’est un délit ») : cette audition aurait fait l’impasse sur les enfants, commentaire qui cherche à botter en touche pour éviter qu’on triture davantage le premier ministre. Mais c’est toute la commission d’enquête qui se préoccupe des enfants. Le but de l’interrogatoire de Bayrou était précisément de savoir ce que les responsables publics ont fait ou pas fait.
Par ailleurs, Bayrou a accusé gravement Françoise Gullung (dont il n’était jamais capable de prononcer le nom correctement), dans une démonstration alambiquée, alors même que, prof de math, elle fut la lanceuse d’alerte, courageuse, ce que reconnaissent les anciens élèves de Bétharram (dont Éric Arassus sur le plateau de Public Sénat après l’audition). A mon sens, les accusations de Bayrou justifieraient des poursuites judiciaires pour diffamation : il est allé jusqu’à la traiter de folle, elle qui a dit l’avoir contacté deux fois jadis pour qu’il agisse, ce dont il ne se souvient plus. Il a d’ailleurs régulièrement dit qu’il ne se souvenait de rien mais il retrouvait ses souvenirs quand il s’agissait de contredire telle ou telle déposition (il met en cause, entre autres, un juge, un gendarme). Il critique violemment Mediapart, c’est « une hygiène mentale », « une hygiène personnelle » de ne pas le lire ; « j’ai le droit de ne pas lire la presse », mensonge ou aveu qu’il n’est pas sérieux dans l’exercice de ses missions.
Je l’ai déjà relevé : il lâche (personne ne relève) que la Protection de l’enfance n’est chargée que de la petite enfance ! Pour un ancien président de Conseil Départemental, c’est désopilant. Pour un ancien député aussi, et pour un premier ministre en exercice, alors là c’est la totale. Sa médiocrité dans sa défense, sur le fond et la forme, est délétère : dans quelle société sommes-nous avec un tel dirigeant pour gouverner ? C’est tragique. Je pourrais dérouler encore (j’ai rempli ¾ d’un bloc-notes), mais ça suffit. Mediapart a publié une recension dans un article très bien fait et a diffusé une émission A l'air libre tout aussi pertinente.
. débat avec Fatiha Keloua-Hachi, présidente de la commission (en accès libre) : ici.
. article de Yunnes Abzouz (abonnés) : François Bayrou est passé de chantre de la liberté d’informer à contempteur des médias.
. la veille de l’audition, Mediapart, dont le sérieux journalistique est très largement reconnu, avait listé les « 14 mensonges » de François Bayrou, preuves à l’appui.
[16 mai]
. Le silence de Bétharram : le livre d’Alain Esquerre, écrit avec Clémence Badault, sous-titré « l’enquête choc du lanceur d’alerte et ancien élève », publié chez Michel Lafon, éditeur friand des scandales, était sur la table de François Bayrou lors de son audition. On sait que Le Canard enchaîné a ironisé sur l’auteur qui tire la couverture à lui et serait critiqué par d’autres victimes qui lui reprochent son cavalier seul. Il est vrai qu’il s’agit davantage d’un récit personnel que celui d’un animateur d’un collectif (quand il indique que le nombre de plaintes s’établit à 33, il écrit page 143 : « l’âge du christ au moment de sa mort » !). Mais ce livre nous livre beaucoup de choses sur l’ampleur du scandale et sur le fait qu’un notable du coin ne pouvait pas ne rien savoir. Je relève, perfide, que si Bayrou a déclaré étonnamment qu’il y a des « connivences » en Béarn mais qu’il n’y a jamais participé, Alain Esquerre utilise justement ce mot quand il veut lister les liens mêmes ténus qui existent entre les bourreaux : son listing numérique s’intitule Connivences passives et actives.
Trafic de bébés nés sous X
L’actualité défile à la vitesse grand V : à peine François Bayrou sortait de ses 5 heures 30 d’audition, que Le Monde de ce vendredi 16 mai, révélait un scandale sur l’adoption entre la France et la Belgique avec la complicité d’une association catholique, l’Œuvre d’adoption. Ce trafic de bébés belges, nés sous X en France, aurait duré de 1950 à la fin des années 1980. Des jeunes femmes, souvent issues de "bonnes familles", belges ou néerlandaises, étaient envoyées par des institutions catholiques en France pour accoucher et leur bébé regagnait la Belgique en vue d’adoption. L’association principale en Belgique, gérée par Thérèse Wante (décédée depuis, l’association porte désormais son nom), faisait payer l’opération qui n’était pas déclarée auprès de la DDASS française, qui de ce fait n’a aucune archive individuelle, empêchant toute recherche des origines. Plusieurs enfants concernés, aujourd’hui du troisième âge, ont porté plainte contre l’État belge et l’État français. Cela n’a pu se faire que grâce à des complicités en France (l’article évoque des juges qui facilitaient la transaction).
On va nous dire que cela répondait d’un bon sentiment : permettre à des enfants abandonnés d’avoir une famille. D’autant plus que la législation n’a été précisée qu’au milieu des années 1960. Pour les cas les plus anciens, les choses se réglaient parfois clandestinement, à l’insu des autorités. J’ai connu un cas ancien où un médecin avait servi d’intermédiaire pour qu’un couple de sa connaissance puisse adopter un enfant qui venait de naître alors que la jeune mère voulait l’abandonner. Il y a fort à parier que ces cas furent légion.
Agrandissement : Illustration 6
En ce qui concerne les associations catholiques, qui s’entremettaient entre jeunes femmes enceintes et familles cathos adoptantes, cela mériterait qu’une enquête bien plus large que la situation franco-belge soit lancée. En effet, je sais que dans les années 1950, dans la région lyonnaise, des associations catholiques, telle que la Famille Adoptive Chrétienne, basée à Lyon chez un couple dont le nom est connu, ont procédé à des adoptions clandestines, en complicité avec des sage-femmes. Aucune trace ne subsiste, les recherches sont impossibles, les procureurs ne répondent pas aux courriers, l’Aide sociale à l’enfance dit qu’elle n’a rien. Plusieurs enfants nés et adoptés dans ces conditions s’expriment sur des sites, comme "Les X en colère". Libération, en janvier dernier, a publié tout un dossier sur Le trafic des bébés nés sous X. A ma connaissance, l’État français n’a pas annoncé qu’il diligentait une recherche sur cette question qui préoccupe beaucoup plus de citoyens qu’on ne croit.
[17 mai]
ASE et prostitution des mineures
Suite au rapport parlementaire sur la protection de l’enfance qui évoquait la prostitution des mineures : 15000 jeunes relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance (suivies à domicile ou placées) seraient concernées par la prostitution (dans un texte précédent, voir lien ci-dessous, j’ai démonté la façon dont ce calcul a été établi). Les réseaux de prostitution recruteraient « au sein même des structures d’accueil ». Ce qui a conduit Lyes Louffok, ancien enfant placé qui milite contre les prises en charge défectueuses de l’ASE, à déclarer carrément sur France Info le 2 mai que certains présidents de Conseils Départementaux se comportaient comme des proxénètes (puisqu’ils maintiennent en hôtels des mineurs alors que la loi ne le permet plus). Plusieurs Départements sont d’ailleurs attaqués en justice par des parents pour avoir laissé leur enfant se livrer à la prostitution. En 2021, un groupe de travail parlementaire évaluait entre 7000 et 10000 le nombre total de mineurs se prostituant en France. Aucune allusion n’était faite à l’encontre des foyers de l’ASE qui toléreraient la prostitution comme il est dit aujourd’hui.
Agrandissement : Illustration 7
Il faut cependant admettre que des équipes éducatives sont dépassées par le comportement de jeunes filles, qui pour les unes se prostituaient avant d’être placées, pour les autres se sont prostituées depuis leur placement. Les conditions de fonctionnement de nombre de foyers (manque d’effectifs, personnels insuffisamment qualifiés) facilitent ces graves dérives. Le problème est que le lobby anti-ASE s’en donne à cœur joie : France 2 n’a rien trouvé de mieux que d’interviewer un avocat marseillais qui conseille des parents portant plainte contre des présidents de Conseils Départementaux, alors même qu’il est connu à Marseille pour effectuer un travail de sape contre les juges des enfants et les travailleurs sociaux dans un combat ancien qu’il mène contre toute forme de placement d’enfants dont il nie le danger encouru dans leurs familles. Là il s'est saisi de ce drame de la prostitution pour donner un nouvel élan à sa campagne anti-ASE. On aura noté que dans le débat public rien n'est dit à propos de la police (alors que certains policiers prétendent "savoir" que 100 % des foyers ASE seraient concernés par la prostitution des mineures placées) ni non plus de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) alors qu'elle est confrontée au même problème.
. voir Protection de l’enfance : débat sans éduc (C ce soir sur France 5 le 10 avril ; Prostitution des mineures ; En société sur France 5 également, réparer les enfants de l’ASE).
[3 mai]
« Cette jeunesse qu’on enferme »
Le Monde Diplomatique [LMD] de mai publie un long article sur l’État face aux mineurs délinquants. La loi de 2002 créant les établissements pénitentiaires pour mineurs et les centres éducatifs fermés (CEF) a remis en cause l’ordonnance de 1945 qui visait l’éducatif plutôt que le répressif (cette ordonnance a disparu en 2021, remplacé sous Eric Dupond-Moretti par le Code de la justice pénal des mineurs, CJPM). Le bilan de ces solutions d’enfermement est mitigé. L’enseignement assuré est insuffisant, ce que la Contrôleuse générale des lieux de privation de libertés (CGLPL) a dénoncé. La prison pourrait être le moment d’engager un parcours de soins mais ce n’est souvent pas le cas. Des CEF ont fait l’objet de soupçons de maltraitance, relevés par un rapport de la Cour des comptes, au point que sur 53 structures, 14 ont subi des fermetures provisoires ou définitives. La CGLPL, Dominique Simonnot, a fait une description très préoccupante du comportement de certains éducateurs (attrapant des jeunes au lasso !), expliquant qu’ils pétaient les plombs du fait de la surcharge de travail. Le coût (700 €/jour) est trois fois supérieur à un foyer ordinaire.
Agrandissement : Illustration 8
Les syndicats de la PJJ contestent ce sur-investissement financier au détriment des autres structures. Mathias Perrin, assistant social, du syndicat SNEPES (personnels éducation et social), regrette que le ministère de la Justice flèche ses moyens financiers renforcés vers le pénal et constate, par ailleurs, la dégradation de la situation sociale dans les quartiers. De jeunes juges pour enfants sous pression enferment des mineurs pour les protéger des menaces qu’ils subissent de la part des trafiquants. La droite et la gauche, pour ne pas être taxées de laxisme, ont durci les politiques, et aujourd’hui la moitié des mineurs arrivent menottés au tribunal, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Les professionnels jugent positives les dispositions du CJPM prévoyant des jugements après mise à l’épreuve. Sauf que Gabriel Attal milite pour un durcissement, avec une proposition de loi prévoyant que l’excuse de minorité deviendrait exceptionnelle et alourdissant les sanctions. Le RN est sur cette position, la droite et l’extrême droite montant en épingle des faits divers qui agitent pendant plusieurs jours les médias qui s’en délectent. Or si selon les stats du ministère de la justice constatent un accroissement des actes violents, la délinquance des mineurs régresserait depuis dix ans (mais les actes les plus violents augmentent). Or le nombre de mineurs incarcérés est en forte croissance depuis les émeutes de 2023. Une spécialiste pense que la régression constatée n’est que le signe d’un affaissement de l’accompagnement éducatif : les situations se dégradent, faute d’être prises en charge tôt, et sont plus graves quand elles arrivent au parquet.
Agrandissement : Illustration 9
Le reportage de France 2 le 28 avril (journal de 20h) précisait que sur 12 centres (CEF) inspectés, 9 présentaient des dysfonctionnements (manque de personnels, locaux inadaptés). Les journalistes avaient pu visiter le CEF de Pionsat (dans le Puy-de-Dôme) grâce à une députée LFI, qui, de par son mandat, a le droit de débarquer à l'improviste et d'être accompagnée par des reporters (à noter que c'est souvent des députés LFI qui acceptent d'être ainsi accompagnés par la presse en prison ou en centres fermés).
Je profite de cette allusion aux émeutes de 2023 pour rappeler (ce que l’article ne dit pas) que le chef de l’État Emmanuel Macron avait cru bon d'accuser les jeunes de l’Aide Sociale à l'enfance d’être les principaux auteurs de ces émeutes : des mineurs vivant dans un contexte familial dégradé, avait-il dit, « soit familles monoparentales soit parce qu’ils sont à l’aide sociale à l’enfance ». Accusation gratuite à l’encontre des jeunes relevant de l’ASE, qui n’a jamais été corroborée par aucune enquête et qui n’a fait étrangement l’objet d’aucune contestation publique.
______
. Le Monde diplomatique de mai 2025, Cette jeunesse qu’on enferme.
. illustration dans LMD de Françoise Pétrovitch : Aveuglé (Paul), 2021 et Tenir, 2022
. Macron, les émeutiers et les mineurs de l’ASE, 26 juillet 2023.
[30 avril]
SOS espaces naturels
Le Monde diplomatique de mai consacre une page entière au Groupe SOS, « mastodonte de l’entrepreneuriat social », à propos de son investissement dans un espace naturel protégé, les marais de Vigueirat en Camargue. Pour ce faire, l’association a mis sur la table 450 000 euros. L’article, rédigé par deux journalistes indépendantes du Collectif Singulier, est assez technique, compliqué, il cite énormément de noms (on s’y perd) mais étrangement jamais Jean-Marc Borello, le grand patron de SOS, au management controversé, grand ami d’Emmanuel Macron. Je retiens juste le fait que dans cette diversification d'activités cette association du social, déjà tentaculaire, État dans l’État, ce qui est déjà hautement condamnable, tente d’investir d’autres secteurs quitte à prétendre vouloir faire de l’insertion (LMD se fait l’écho de critiques sévères sur les méthodes de SOS et démonte sa prétention à faire de l’insertion qui ne se vérifie pas sur le terrain). Je donne le lien avec un post que j’avais publié en 2022 sur un précédent article de LMD, rédigé par les deux mêmes journalistes, sur les pratiques de SOS et de son président.
. accès abonnés : ici.
. voir Rentabilité dans le social : le cas SOS.
[2 mai]
. Chroniques parues sur ma page Facebook aux dates indiquées entre crochets. Ici reproduites avec quelques compléments.
Billet n° 863
Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Parcours et démarche : ici et là. "Chroniqueur militant". Et bilan au n° 700 et au n° 600. Le plaisir d'écrire et de faire lien (n° 800).
Contact : yves.faucoup.mediapart@free.fr ; Lien avec ma page Facebook