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Un rapport d’enquête parlementaire sur la protection de l’enfance a été rendu public le mercredi 8 avril. Il axe son étude sur les manquements, afin d’en combattre les causes (négligeant de fait de pouvoir tirer les leçons de ce qui marche, car, à moins de participer à un lobby anti-ASE, il est impossible de ne pas reconnaître que l’ASE [Aide sociale à l'enfance] connaît des réussites que le débat médiatique s’ingénie le plus souvent à ignorer). Ce rapport prend en compte l’ensemble de la protection de l’enfance, et pas les seuls enfants placés ce que font souvent les médias et documentaristes qui ignorent ce que recouvre cette mission et confondent le plus souvent enfants placés et enfants suivis à domicile.
Ce rapport a le mérite de poser la question, tellement ignorée, de l’aggravation des situations sociales et donc des mesures de protection (+ 44 % de 1998 à 2022 alors que le nombre de mineurs augmentait seulement de 1,6 %) sans en indiquer les raisons. C’est un champ qui mériterait vraiment d’être creusé, car les professionnels de terrain constatent que les familles vont de plus en plus mal (pauvreté, psychiatrie) alors même que les politiques publiques ne suivent pas. Enfin, cette commission parlementaire propose la création d’une "commission nationale de réparation" afin d’indemniser les enfants qui auraient été victimes de la désorganisation par l’Etat de sa mission de protection. Dans l’argumentation, il est fait allusion au Canada et à l’Australie alors qu’il s’agissait là d'enfants des peuples autochtones qui ont été maltraités par l’État. Cette question mnécessite d’être approfondie, afin qu’elle ne soit pas une sorte d’exutoire mais véritablement une réparation envers celles et ceux qui n’ont pas été pris en charge conformément à ce que la loi exige des instances publiques.

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Jeudi 10 avril, à C ce soir, sur France 5, le sujet était justement la sortie de ce rapport : là encore il y aurait beaucoup à commenter sur ce qui s’est dit sur ce plateau, comme cette déclaration surréaliste dans la présentation par Camille Diao (qui ne cessait de dire A.S.E.) : à l’ASE (prononcez AZE), un enfant sur deux serait victime de violences (alors qu’aucune étude dit une chose pareille, pas non plus, selon moi, le rapport actuel de 523 pages). Je note juste pour l’instant ce constat : une fois de plus, il n’y avait pas de travailleur social de terrain pour évoquer le travail qui est réalisé, et expliquer comment est perçue par les professionnels cette crise de l’ASE. Lyes Louffok, toujours présent dans ce genre d’émission, intervenait en tant qu’ancien enfant placé et s’exprimait véhémentement pour satisfaire ses mandants, qui apprécie sa pugnacité, mais pas comme éducateur, qu’il est cependant (lui qui a si souvent globalement pourfendu les travailleurs sociaux). Imagine-t-on un débat télévisé sur l'éducation où aucun enseignant ne serait invité ?
Evidemment, des faits graves ont été relevés comme le procès de "familles d'accueil" à Châteauroux, où il y a eu manifestement défaillance de l’ASE du Nord qui a traité avec des lieux d’accueil pervers, maltraitants, et qui n’a même pas eu à s’expliquer au tribunal. En fait, le secteur professionnel de la protection de l’enfance crève de l’absence d’une instance représentative, dynamique, qui se mobiliserait nationalement pour dénoncer les déviances institutionnelles mais aussi pour défendre le travail effectué par une grande majorité de travailleurs sociaux, le plus souvent traînés dans la boue du débat public. Et qui ferait pression pour être présente dans ces lieux où l'on cause tout autant des politiques publiques que de celles et ceux qui sont chargés de les appliquer. Le seul intervenant qui tentait de porter une parole professionnelle dans un secteur qui ne relève pas, en principe, de dames patronnesses, était Maël de Calan, président du parti Libres ! (pro-Pécresse) : il invoquait des arguments qui tenaient la route, comme le fait que les troubles mentaux ont explosé, que l’hôpital se délite, que « l’ASE craque de partout » tout en faisant l’objet d’un « procès injuste ». Mais il ne remplaçait pas une parole d’intervenants de terrain qui auraient pu apporter soit un complément d’informations, soit une vision autre de ce qui se passe réellement dans le secteur.
[12 avril]
Prostitution des mineures
Les médias nous informent sur la prostitution des mineures. Certains départements sont plus précisément concernés (en région parisienne), comme cela était dit sur France Inter à midi [14 avril]. En décembre 2022, un médecin, le Dr Aziz Essadek, évaluait à 15 000 le nombre de jeunes de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) qui se prostituaient ! Peu de médias ont repris ces chiffres astronomiques mais lors de l’émission de France 5 (C ce soir du 10 avril), non seulement la journaliste animatrice a donné ce chiffre incroyable selon lequel la moitié des mineurs à l’ASE seraient victimes de maltraitance (statistique qui sort de nulle part, voir plus haut, et qui est une confusion, sans doute, avec ce que ces mineurs ont subi avant d’être placés) mais encore un participant, Claude Ardid, auteur d’un ouvrage sorti récemment La Fabrique du malheur, affirmait que la quasi-totalité des foyers de l’ASE étaient des centres de recrutement de la prostitution et que selon la police c‘était 100 %. Le Monde, dans sa série d’articles récente sur la protection de l’enfance, a consacré un article à la prostitution des mineurs : des témoignages sont apportés (des mineures mais aussi des éducateurs et éducatrices qui expriment les difficultés auxquelles ils et elles sont confrontés) mais le quotidien ne reprend pas à son compte ces chiffres. Si la police estime vraiment que c’est 100 % des foyers, au lieu de jeter l’opprobre sur tous les foyers (en laissant entendre que les encadrants éducatifs s’en accommodent comme un documentaire racoleur de M6 en 2020 le laissait entendre), que la police fasse état de ce qu’elle met en place pour lutter contre ce fléau !
Bien sûr, tout dépend du nombre total de mineurs se prostituant : officiellement c’est autour de 20 000 (certains prétendent que ce serait 10 à 20 fois plus). Si on retient le premier chiffre, cela signifierait que les 15 000 du Dr Essadek représenteraient 75 % des mineur·e·s confrontées à la prostitution en France ! Du coup, il faut aller voir comment il établit ses statistiques : il a étudié 1315 dossiers de mineurs suivis par l’ASE en Essonne et a trouvé 62 cas de prostitution, soit 4,7 %. Jusque-là, on se dit que c’est un phénomène préoccupant, qu’il faut agir. Sauf que pour frapper les esprits, cela ne suffit pas : alors le chercheur extrapole sur la France entière et sur la base de l’ensemble des mineurs suivis à domicile ou accueillis par l’ASE, pour faire nombre. Conclusion : 15 000 sont concernés !

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Que les choses soient claires : il ne s’agit pas de nier un problème social grave et de récuser les études et documentaires qui s'en font l'écho, il s’agit juste de contrer une propension à agiter des chiffres extrapolés pour parvenir à sensibiliser l’opinion, quitte en passant à caricaturer et dénaturer le travail des intervenants sociaux, qui, dans des conditions difficiles, font le plus souvent au mieux. Il en fut ainsi pour le nombre d’enfants tués par leurs parents : il était de bon ton d’affirmer partout, sur la base d’extrapolations douteuses, y compris au ministère, que c’était deux par jour (730, comme par hasard, par an), jusqu’au jour (et l’étude approfondie de mon ami Laurent Puech y a grandement contribué) où on s’est aperçu que c’était faux, mais plutôt certainement 70 à 80 par an (ce qui est très important sans qu’il soit nécessaire de multiplier les chiffres par dix pour s’en préoccuper).
. voir ma présentation du documentaire Comme si j'étais morte : ici.
. illustration extraite d'une étude sur 101 jeunes filles de l'ASE de Seine-Saint-Denis victimes de la prostitution, réalisée par l'Observatoire des violences envers les femmes de la Seine-Saint-Denis : ici.
. voir Nombre d'enfants tués par leurs parents, YF.
[14 avril]
"En société" sur France 5 : réparer les enfants de l’ASE
L’émission En société sur France 5, le dimanche 20 avril, est introduite par Émilie Tran Nguyen de la même façon, erronée, que Camille Diao dans C ce soir, selon laquelle « près d’un enfant de l’Aide sociale à l’enfance sur deux serait victime de maltraitances (violences, prostitution, suicide) ». Des députés ont enquêté pendant un an sur les conditions d’accueil d’un « système à broyer des vies ». Les invités du plateau sont Nathanya Sion, influenceuse, ancienne enfant placée et… Lyes Louffok, « dont la vie a été brisée par leur passage à l’Aide sociale à l’enfance ». Alors que les médias élargissent rarement les témoins, voilà que le court reportage diffusé donne la parole à Hamza Bensatem, de l’ADEPAPE de Marseille (Association départementale d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance), qui fait un travail constant auprès des jeunes placés ou anciens enfants placés, sans jouer une carte démagogue ou misérabiliste.
L’histoire de Lyes Louffok est connue : selon le livre qu’il a écrit avec la journaliste Sophie Blandinières, Dans l’enfer des foyers, il n’a pu suivre sa première famille d’accueil où il était heureux car elle déménageait au loin et l’ASE n’a pas voulu l’éloigner de sa mère. Il dit qu’elle était malade mentale et que c’est à cause d’une idéologie familialiste, les « liens sacrés du sang », qu’il a été maintenu placé à proximité de sa génitrice. La loi de 2016 a atténué cette conception incitant à ce que des enfants puissent davantage être adoptés quand il y a un délaissement manifeste. Evidemment, on ignore ce qui s’est passé réellement, mais il faut savoir que l’ASE peut tout autant se voir reprocher, par l’enfant devenu adulte, d’avoir été éloigné de son parent en le plaçant trop loin.

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La situation de Nathanya Sion, qu’elle a racontée dans un livre, L’enfant oubliée, dit que, placée en foyer, elle a été convoquée trois mois avant ses 18 ans par une éducatrice de l’ASE qu’elle n’avait jamais vue auparavant et qui lui a annoncé qu’elle devait quitter les lieux à 18 ans, car elle n’était pas prioritaire pour être prise en charge au-delà. Il va sans dire que si les choses se sont passées ainsi, c’est non seulement inadmissible (car une prise en charge jusqu’à 21 ans est possible d’après les textes depuis 1975) mais encore, comme le relève Lyes Louffok qui a été au cœur de ce combat, c’est totalement contraire à la loi de 2022 faisant obligation aux Départements de proposer aux jeunes qui étaient placés à l’ASE et qui arrivent à la majorité la possibilité d’être maintenus à l’ASE. Malgré cette loi, nombreux Départements ne la respectent pas. Il importe de dire aussi qu’un certain nombre de jeunes, quand ils arrivent à 18 ans, revendiquent eux-mêmes de voler de leurs propres ailes, même s’ils ne sont pas prêts. Dans la mesure où dans la société, la plupart des jeunes ne sont pas autonomes à 18 ans, et souvent pas non plus à 21, la loi devrait autoriser une prise en charge même au-delà de 21 ans (comme je l’ai vu dans le passé dans tel ou tel Département, et dans quelques cas, même si cela n’était pas prévu ni autorisé par les textes).
Lyes Louffok, qui dans le passé a invoqué le slogan à la mode de deux enfants tués par leurs parents chaque jour, égrène ses statistiques habituelles, comme le nombre d’anciens enfants placés qui sont sans domicile fixe (40 % des SDF de moins de 25 ans). Il s’agit d’une statistique ancienne de l’Insee, parfois présentée à tort comme issue d’une étude de la Fondation Abbé-Pierre (pour l’avoir citée), qui relève du déclaratif (des SDF ont dit aux enquêteurs qu’ils avaient été placés sans que cela signifie que ces placements relevaient tous de l’ASE, certains ayant pu connaître des IME, ITEP, ou des placements relevant du pénal et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, jamais citée). Ces chiffres satisfont les tenants d’un discours misérabiliste sur les anciens enfants placés à l’ASE, au grand dam de nombreux d’entre eux qui n’apprécient pas cette façon de les présenter, et qui sont bien rarement sinon jamais invités dans les médias (1). Cette donnée statistique mériterait d’être réétudiée. Comme le chiffre invoqué par Céline Greco, cheffe de service à l’hôpital Necker, ancienne enfant placée, qui soutient qu’un enfant passé par l’ASE perd 20 ans d’espérance de vie ! C’est ce que reprend textuellement le rapport parlementaire d’Isabelle Santiago. Or ce constat n’a jamais été fait en France, aucune étude n’a été menée dans ce sens : il s’agit en effet d’une étude américaine datant de 1998, qui ne pouvait évidemment pas invoquer l’ASE et qui ne portait pas sur les traumas éventuels des lieux de placement mais sur les violences et abus subis dans l’enfance.
Lyes et Nathanya ironisent sur le reportage qui montrait un foyer avec des chambres individuelles, ce qui est rarissime. Il et elle stigmatisent le fait que les foyers n’assurent pas toujours les besoins essentiels, alimentaire (Nathanya dit avoir eu faim) et d’hygiène (Lyes dit que des associations doivent fournir des produits, pour les règles par exemple, aux mineures placées).

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Lyes Louffok défendait également dans cette émission sa marotte : à savoir une recentralisation de l’ASE. Cela apparait peut-être comme une proposition nouvelle, pour celles et ceux qui ne savent pas ce que faisait l’État avant la décentralisation de 1986 (dans le secteur social, après les lois de 1983, voir YF Faut-il recentraliser l’Aide sociale à l’enfance). Il n’y a qu’à voir la politique de santé délaissée dans le domaine de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie. Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour savoir que jamais l’État ne reprendra cette mission, parce qu’il n’a aucune infrastructure locale pour l’assurer, que cela est quasiment ingérable à partir d’un ministère, et que cela fait l’impasse sur une conception fondamentale de l’action sociale, à savoir sa présence dans un territoire en mettant en synergie diverses missions. La France Insoumise (pour laquelle Lyes Louffok a été deux fois candidat à la députation dans le Val-de-Marne puis en Isère) soutient cette proposition sans que cela n’ait jamais été débattu en interne de ce mouvement. D’ailleurs, l’enquête parlementaire ne le prône pas, par contre, comme je l’ai déjà suggéré, Lyes Louffok aussi, un service de l’État chargé de contrôler la bonne exécution de la législation en matière de protection de l’enfance voilà qui serait judicieux, et que le rapport préconise.
Enfin, le militant de la cause des enfants placés se réjouissait que le rapport prévoie une commission nationale de réparation, une nouveauté, qui permettrait à des enfants placés qui auraient subi des maltraitances dans les institutions d’être dédommagés. Si cette proposition tend à faire un parallèle avec ce qui se passe dans les établissements scolaires religieux, ou les établissements sanitaires pour enfants (voir le livre de Fanny Marlier, Les enfants sacrifiés des pensionnats sanitaires), il y a à espérer que les indemnisations se feront sur des violences caractérisées, et non sur des accusations à l’emporte-pièce, généralisées, comme cela se fait dans beaucoup de médias où l’on surfe sur la souffrance d’enfants placés, en jouant sur la confusion entre violences qu’ils subirent dans leur famille et celles dont éventuellement ils ont été victimes lors d’un placement (en établissement ou en famille d’accueil). L’exemple cité plus haut (affaire du Nord jugée à Châteauroux) justifierait que la collectivité rende des comptes sur la manière dont les mineurs ont été traités. Idem pour des installations de mineurs dans des hôtels (désormais interdites par la loi Taquet de 2024 mais pas partout respectée).
On sent que les animateurs de l’émission ne maîtrisent pas le sujet, Thomas Snégaroff, plus à l’aise sur Trump ou Poutine, se demande si l’on ne peut pas parler de non-assistance à personne en danger, où l’État pourrait être condamné, à quoi la juriste Magali Lafourcade abonde en citant la Cour européenne des droits de l’homme qui a condamné la France dans l’affaire de la petite Marina [voir YF La CEDH condamne la France, 7 juin 2020]. Une avocate, Sara Després, ancienne enfant placée, s’est saisie du rapport parlementaire pour déposer une plainte auprès de l’ONU.
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(1) Nombreux ont témoigné dans des ouvrages mais dans la mesure où ils décrivent une situation non manichéenne cela n'intéresse ni la presse ni la télé (c'est le cas des témoignages lucides de Ben-Amar Delzaghère, de David Angèle-Diniz, de Jonathan Moncassin, dont j'ai rendu compte et de bien d'autres qui se sont exprimés dans des documents délibérément ignorés puisque tout en reconnaissant les manques de l'institution, ils osaient dire parfois qu'ils avaient été « sauvés par l'ASE »).
Enquête sur les violences dans les établissements scolaires

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Deux députés, Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI), qui mènent une enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires (ils ont déjà visité Betharram), sont venus vendredi (4 avril) à Riaumont, cette communauté religieuse à Liévin (Pas-de-Calais) qui a accueilli des enfants de la DDASS puis a été une école privée sous contrat. Elle défraye la chronique car des plaintes pour maltraitance et abus sexuels ont été déposés, et surtout une journaliste-documentariste, Ixchel Delaporte, a publié sur l’affaire un document complet, publié aux éditions du Rouergue Les enfants martyrs de Riaumont en 2022. J’ai longuement rendu compte de cet ouvrage dans un article de blog sur Social en question (Mediapart, voir lien ci-dessous).
Les deux députés ont eu du mal à exercer leur mission. Les poursuites actuelles : 11 mises en examen concernant 8 prêtres et laïcs, pour violences et viols (dont l’un des mis en cause, témoin assisté, n’est autre que le grand-père du petit Émile, mort au Haut-Vernet, victime selon le procureur d’un accident ou d’un acte volontaire). L’ancien prieur a été jugé le 11 mars pour détention d’images pédopornographiques (le jugement doit être rendu le 6 mai). La première plainte a été déposée en 2013, selon libération 300 anciens du pensionnat ont été entendus. Hervé Tabourin, prêtre de la communauté de Riaumont, qui, accompagné d’un avocat, accueille froidement les deux députés, se défend : 80 % des anciens disent avoir été heureux, 10 % seulement seraient mécontents. Profitant du discrédit sans cesse jeté à l’encontre de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), il dit triomphant : « Est-ce que les maisons de l’aide sociale à l’enfance ont autant d’enfants qui ont été heureux ?» Par ailleurs, il justifie les baffes distribuées car les gamins étaient insolents et bagarreurs. Il récuse qu'il y ait eu des violences institutionnalisées et tient à faire savoir que Riaumont a porté plainte contre Ixchel Delaporte.

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Les deux députés découvrent en préfecture d’Arras que le préfet en poste avait demandé en mai 2017 au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, que l’école Saint-Jean-Bosco soit fermée. Sans effet : Libération dit que l’école a fermé de son propre fait, en janvier 2019.
[6 avril]
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. voir Les enfants martyrs de Riaumont, violences et intégrisme.
L’affaire des enfants maltraités à Riaumont revient au-devant de la scène, suite aux remous autour d’un autre drame, celui du petit Emile mort dans des conditions non élucidées au Haut-Vernet. Une journaliste documentariste, Ixchel Delaporte, a publié en 2022 un ouvrage détaillé sur l’institution catholique intégriste du Pas-de-Calais, accusée de violences et d’abus sexuels.
. Trois de ces chroniques sont parues aux dates indiquées entre crochets sur ma page Facebook. Celle sur l'émission En société est inédite.
Billet n° 856
Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Parcours et démarche : ici et là. "Chroniqueur militant". Et bilan au n° 700 et au n° 600. Le plaisir d'écrire et de faire lien (n° 800).
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