Dans un contexte de poussée identitaire et xénophobe qui repousse toujours plus ses limites, on peut à juste titre mettre en avant la responsabilité de quelques agitateurs médiatiques. Mais c'est oublier que cette poussée se développe sur un terrain déjà préparé. Un terrain qui rencontre le chemin de l'école.
Poisseuse et ampoulée, la tribune livrée au Monde par Souad Ayada illustre une nouvelle fois la dérive d’une laïcité scolaire qui n’en finit pas de payer un lourd tribut à sa récupération par les milieux identitaires et racistes de tout bord.
Une escroquerie parmi les plus intolérables : le respect de l'enfant proclamé par la Manif pour tous. Si la question de la pédophilie dans l'Eglise est maintenant bien documentée, il faut comprendre que la violence exercée contre les enfants a longtemps tenu lieu de méthode éducative chez les catholiques (chez les autres aussi mais ce n'est pas une excuse.) Jusqu'à nos jours.
Hommage, temps de recueillement, minute de silence… l’imprécision de la formulation ne fera pas oublier l’empressement de l’Education nationale à mettre en œuvre une nouvelle opération de communion nationale chargée de faux semblants et d’ambiguïté.
La nouvelle attaque de Blanquer contre les mères de famille musulmanes, dans la plus pure dialectique de l'extrême-droite, confirme le virage ouvertement raciste de la laïcité "à la française" et, hélas, de sa déclinaison scolaire.
Après avoir saboté le mouvement social (saison 1), les gilets jaunes lancent leur second chantier (saison 2) : le sabotage de la lutte pour le climat. Avec, bien sûr, la collaboration de Mediapart.
La mort de Steve ? Une bénédiction pour tout un petit monde politique qui voit là l’occasion de se refaire une virginité dans un domaine où il s’est tant compromis. Mais aussi pour Mediapart (et d'autres avec...) qui y trouve un sujet vendeur et propre à conforter sa ligne populiste.
Une justice à l’image de cette république : glauque. La procureure de Nanterre n’a rien trouvé à redire à l’interpellation violente et humiliante de lycéens à Mantes-la-Jolie en décembre dernier.
Militarisation de l’éducation, discipline abrutissante, patriotisme exacerbé : la phase test du SNU aura confirmé et même renforcé toutes les craintes déjà exprimées sur le dispositif, notamment sur le rôle malsain qu’y joue l’Education nationale.