Au menu du SNU, une visibilité obsessionnelle de la Marseillaise pour un dispositif qui se confirme comme un encasernement en bonne et due forme. Une pitrerie qui pourrait faire rire si elle n’était le signe d’une surenchère identitaire sans fin dont l’éducation est la cible depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, lancement officiel du SNU (service national universel) : une période d’encasernement obligatoire, à forte dimension militaire, imposée à tous les jeunes de 15 ans (on a même vu, aujourd’hui des élèves de 3e incorporés !). Une initiative accompagnée par un silence assourdissant des enseignants et des milieux éducatifs.
Le 4 juin, une vingtaine d’associations ont signé avec Attal une convention de partenariat pour le SNU. A quelques jours du lancement du dispositif, les milieux éducatifs confirment qu'ils ne se sentent toujours pas concernés.
Castration et infantilisation : la récente circulaire de rentrée conforte et amplifie les habituels travers de l’Education nationale dans la gestion de ses personnels comme dans l’objectif assigné à l’école primaire. Mais est-ce une surprise ?
Avec sa victoire aux Européennes, l’extrême-droite française confirme sa banalisation dans le jeu politique, dans un contexte qui ne pouvait que lui être favorable : celui du populisme engendré ou renforcé par le mouvement des gilets jaunes.
Les derniers rebondissements de l'affaire Vincent Lambert illustrent le paradoxe et l'hypocrisie d’un pays, très fier de sa laïcité au point de s’en faire un signe distinctif mais qui accepte qu’un lobby religieux dicte ses décisions à la justice et ses mœurs à toute la société.
« Exemplarité » des enseignants inscrite dans la loi, tentatives d’intimidation, etc : l’école « de la confiance » illustre la défiance de Blanquer envers ses personnels. Une situation bien dans la continuité d’un renforcement du contrôle politique sur l’école, perceptible depuis plusieurs années. Contrôle des élèves dans un premier temps. Les profs n’avaient qu’à attendre leur tour.
Des cérémonies militaires et patriotiques pour commémorer la fin du nazisme, un régime fondé sur l’exaltation de la chose militaire et de la patrie ? Comme pour le 11 novembre, la commémoration scolaire du 8 mai passe à côté du sujet.
Les violences policières ne sont pas une chose nouvelle ; pourtant, ces dernières semaines, le thème des violences policières fait l’objet d’une singulière attention, d’un intérêt, suspect, qu’on ne soupçonnait pas jusque-là et c’est cette nouveauté qui interpelle.
Des black-blocs en gilets jaunes, des gilets jaunes en black : les étiquettes ne trompent que ceux qui souhaitent être trompés ou qui se refusent à l’évidence ou qui ne reconnaîtront pas leur erreur d’interprétation.