Castration et infantilisation : la récente circulaire de rentrée conforte et amplifie les habituels travers de l’Education nationale dans la gestion de ses personnels comme dans l’objectif assigné à l’école primaire. Mais est-ce une surprise ?
Avec sa victoire aux Européennes, l’extrême-droite française confirme sa banalisation dans le jeu politique, dans un contexte qui ne pouvait que lui être favorable : celui du populisme engendré ou renforcé par le mouvement des gilets jaunes.
Les derniers rebondissements de l'affaire Vincent Lambert illustrent le paradoxe et l'hypocrisie d’un pays, très fier de sa laïcité au point de s’en faire un signe distinctif mais qui accepte qu’un lobby religieux dicte ses décisions à la justice et ses mœurs à toute la société.
« Exemplarité » des enseignants inscrite dans la loi, tentatives d’intimidation, etc : l’école « de la confiance » illustre la défiance de Blanquer envers ses personnels. Une situation bien dans la continuité d’un renforcement du contrôle politique sur l’école, perceptible depuis plusieurs années. Contrôle des élèves dans un premier temps. Les profs n’avaient qu’à attendre leur tour.
Des cérémonies militaires et patriotiques pour commémorer la fin du nazisme, un régime fondé sur l’exaltation de la chose militaire et de la patrie ? Comme pour le 11 novembre, la commémoration scolaire du 8 mai passe à côté du sujet.
Les violences policières ne sont pas une chose nouvelle ; pourtant, ces dernières semaines, le thème des violences policières fait l’objet d’une singulière attention, d’un intérêt, suspect, qu’on ne soupçonnait pas jusque-là et c’est cette nouveauté qui interpelle.
Des black-blocs en gilets jaunes, des gilets jaunes en black : les étiquettes ne trompent que ceux qui souhaitent être trompés ou qui se refusent à l’évidence ou qui ne reconnaîtront pas leur erreur d’interprétation.
C’est fait : les lycéen.nes connaissent leur futur uniforme de détenu. Ou uniforme de vigile, on ne sait trop, sinon que cette tenue est parfaitement adaptée au régime qui sera le leur avec le SNU (service national universel) : militaire et punitif, ce qu’Attal, le maître d’œuvre ce cette pantalonnade, qualifie d’ « engagement » de la jeunesse.
« Un plan comme on n’en a jamais vu contre les violences scolaires… » Blanquer n’est pas mort car il bouge encore. Parmi les mesures phares annoncées par le ministre, la création de « structures pour les poly-exclus », un recyclage des inénarrables ERS (établissements de réinsertion scolaire) mis en place il y a quelques années par l’ancien DGESCO de Sarkozy.
Dans le contexte actuel, on n’est plus à un paradoxe près : aujourd’hui, jamais le rôle de l’armée n’aura été aussi critiqué que depuis le déploiement du dispositif Sentinelles dans le cadre des défoulements rituels du samedi après-midi…. tout en évitant soigneusement d’autres remises en causes pourtant autrement plus pertinentes.