Dans un mois, nous commémorerons le second anniversaire du 6 décembre 2018) : 151 adolescents et lycéens, mis à genoux, les mains posés sur la tête pendant des heures, et humiliés dans un terrain vague par la police française. Deux ans plus tard, à la faveur d'un mouvement des lycéens fondé sur le "bon sens", la repression est totalement disproportionnée.
Le confinement lié au Covid 19 a mis au grand jour l’inégale possibilité de se confiner face au mal logement. Dès la mi-mai 2020, l’observatoire régional de la santé d’Ile de France relevait le lien entre la surmortalité en Seine-Saint-Denis, le mal logement et la surreprésentation d’habitants contraint d’aller travailler. Comment comprendre cette situation dans le 93?
Ce texte résulte d’un entretien accordé au journaliste J. Skalski et publié sous forme d’une table-ronde «Répression du mouvement social, une dictature en marche ?» (Humanité, 17 Mai 2019). La version intégrale revient sur l'usage de la violence d’État qui articule la violence policière dans le maintien de l'ordre et répression judiciaire.
Par Benoit Hazard
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En novembre 2018, nous analysions le soulèvement des gilets jaunes comme un mouvement de survie à la crise écologique et sociale. Un an plus tard, face aux écologismes du néolibéralisme, une écologie sociale et populaire est en train d'émerger comme le montre le 21 septembre 2019. Publié dans l'Humanité (7 décembre 2019), ce texte oppose l'écologie sociale aux "éco-fascismes".
Un groupe de Gilets Jaunes du 93 (Assemblée de l'Ile Saint Denis et Saint Denis) assistait ce vendredi 3 mai 2019 aux comparutions immédiates du TGI de Paris (chambre 60, porte de Clichy à partir 13h). Compte rendu des premières observations....
L’école publique fait partie de ces « choses » sans lesquelles il n’y a pas de socle commun. Les violences d’une gravité sans précédents, infligées aux établissements scolaires du 93, de la maternelle au lycée, ne laissent guère planer le doute : l’État et ses ministères, ont, au fil des politiques successives, renoncé à protéger la République dans les villes du 93.
Alors que l’Éducation nationale demande à ses établissements de mettre en place des Plan particulier de mise en sûreté face aux risque majeurs (PPMS), et que le gouvernement parle de réintroduire la police de proximité, s’est-on seulement demandé ce qu’il en est de la sécurité ordinaire dans les écoles des territoires fragilisés de la République ?
Par Benoit Hazard
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Pierrefitte/Seine, 16h30. Ce soir, Esther arrive très en avance pour reprendre El Chadaï qui d’ordinaire reste à la garderie jusqu’à à 18h30. Sur le trottoir, Esther ne décolère pas. Elle se rend à l’école pour voir l’institutrice de son fils. Sur le chemin, elle montre à qui veut l’entendre le passeport français de son fils. À l’école, l’institutrice a commencé un travail sur les continents. Sans arrière-pensée, elle s’était mise en tête d’expliquer à El Chadai que l’Afrique est son continent.
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