L'incapacité de l'Europe à agir pour sauver la jeune démocratie kirghiz est-elle le miroir de ce que nos démocraties sont devenues? Depuis les premières émeutes de vendredi passé, le gouvernement intérimaire kirghiz issu de la révolution du 7 avril 2010 et dirigé par Rosa Otumbaeva a le dos au mur et doit faire face au risque de «guerre civile» qui mine le pays. Conflit ethnique ou destabilisation lié au crime organisé?
Le calme revient très lentement à Bichkek, jeudi 8 avril, au lendemain de la journée de renversement du pouvoir qui sous certains aspects ressemblait à une révolution.
Les forces de sécurité ont tiré sur la foule des manifestants (des bilans font état de 67 morts), et le Kirghizstan, ancienne république soviétique d'Asie centrale, est en plein chaos.