On en a beaucoup parlé. L’affaire des paris truqués a fait grand bruit dans le milieu sportif en général et du handball en particulier. Désormais, les noms de Nikola et de Luka Karabatic sont davantage associés à l’affaire dite « des paris truqués » qu’à leurs performances sportives. Cas isolé, ou la corruption et la triche sont-elles déjà en train de gangréner le sport français ?
On associe communément les jeux d’argent au faste des casinos de Vegas tout de dorures, belles femmes et champagne. L’association – avouons-le facile – peut trouver un fondement dans les rapprochements récents des deux industries et les comportements consommateurs. Petit tour d’horizon des pratiques récentes.
« Nul vainqueur ne croit au hasard » disait Nietzsche. Coachs de poker, sites de pronostics hippiques et oracles de consultants ne laissent guère penser le contraire. Il s’agit de réduire, voire d’éliminer la part de hasard, y compris si cela doit conduire à une affaire Karabatic... Parier, voilà le mot d’ordre ; les perdants sont simplement mauvais et ont naïvement cru que « la chance appartient à tout le monde ».
Plus de deux ans après la régulation du marché des jeux d’argent, les sites de paris en ligne s’affichent de plus en plus ostensiblement lors des grandes rencontres sportives. Cela vaut tout particulièrement pour le ballon rond, où des acteurs comme Betclic, Unibet et Bwin n’hésitent pas à sponsoriser des clubs de Ligue 1.En revanche, le rapport de force est inversé dans les milieux sportifs marginaux : qu’il s’agisse d’athlètes individuels ou de fédérations entières, leur volonté de décrocher un contrat avec un bookmaker reste unilatérale.
Le poker fascine et séduit de plus en plus d’internautes. S’il est possible de jouer « pour du beurre », la plupart des joueurs optent pour l’adrénaline et misent de l’argent réel. Or dans un contexte de crise de la dette, toutes les rentrées fiscales sont bonnes à prendre et taxer cette activité sulfureuse qu’est le poker a fait consensus.La taxation des opérateurs et des joueurs professionnels n’est pas le seul aspect de la nouvelle régulation.