Pendant que les médias et les réseaux sociaux se remplissent de bruit et de fureur autour d’une prétendue invasion de nos belles Universités par la «peste intersectionnelle», l’«islamo-gauchisme», la très redoutée «écriture inclusive» (j’en oublie, n’étant pas chroniqueur au Figaro), revenons pour se reposer de tant de bêtise satisfaite et d’acrimonie sous testostérone à des temps politiquement plus sérieux. C’est ce à quoi invite le manuel de J. Weisbein et S. Hayat, Introduction à la sociohistoire des idées politiques.
Le second confinement semble accumuler les défauts par rapport au premier et témoigne que le pouvoir n’a pas du tout les capacités d’apprentissage requises à ce niveau de responsabilité.
Les amalgames, ni faits, ni à faire, d’un Ministre préemptant sans retenue les thèmes de l’extrême-droite pour mettre dans le même sac toute personne ayant une vision un tant soit peu instruite par les sciences sociales de la réalité sociale du pays, j’ai bien peur que ce soient les valeurs républicaines qui finissent par disparaître.
Deux livres sont parus cette année qui entendent donner un accès au grand public aux différentes façon d’envisager la possibilité d’un effondrement (un « collapse ») de notre civilisation dans un délai tel qu’il puisse nous inspire quelque inquiétude légitime.
Recension critique du dernier livre de Pierre Charbonnier. Parfois irritant ou contestable, il est utile pour penser la situation contemporaine. À le reparcourir en pleine pandémie, il semble devoir bien vieillir.
Par Bouillaud
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Une série d’hypothèses pour comprendre pourquoi les gouvernants ne sont pas à la hauteur de la situation. Outre la médiocre sélection des élites opérée par la Macronie, celles-ci sont, de façon structurelle, « stupidement généralistes » et exonérées de leurs responsabilités.
Le politiste Christophe Bouillaud observe dans le macronisme la continuation de dérives déjà anciennes de la Vème République, et l’apparition de nouveautés peu rassurantes.
Compte-rendu exaspéré du dernier ouvrage des « collapsologues » Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle. Christophe Bouillaud, professeur à Sciences Po Grenoble, pointe l’écart entre le sombre futur des sociétés humaines que laissent entrevoir les connaissances disponibles, et la vision irénique des auteurs.
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