La pression que l’activité humaine exerce sur la biosphère contribue au réchauffement climatique et rend certains lieux inhabitables. C’est le cas de l’île de Nauru, tristement célèbre pour la surexploitation de ses ressources et le gaspillage de ses richesses, où la vie est devenue presque impossible sur des terres dévastées.
Avec le réchauffement climatique, les cyclones et ouragans, qui frappent les zones tropicales chaque fin d’année, vont s’intensifier. Ces phénomènes extrêmes conduisent déjà les personnes des régions touchées à migrer.
Entre 3 et 4 millions de personnes vivent sur les 15 millions de kilomètres carrés de pergélisol de l’hémisphère nord. Si la fonte de ces terres gelées en profondeur menace à terme la planète entière, elle détruit déjà des villages et fragilise les écosystèmes locaux, poussant les autochtones à s’établir plus loin.
Le manque d’eau pourrait, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), concerner 40 % de la population mondiale avant 2050 et pousser à la migration jusqu’à 700 millions de personnes. Dans la Corne de l'Afrique, le réchauffement climatique entraîne déjà des déplacements de population.
La migration est devenue un phénomène mondial. Les flux migratoires se sont intensifiés entre les pays du Nord et du Sud. Les migrants font le choix de quitter leur pays pour des raisons économiques, politiques mais aussi climatiques. Une rencontre organisée en janvier 2022 à la Bpi, à retrouver en ligne, fait le point sur les enjeux politiques et économiques de la migration dans le monde.
Delphine Rouilleault, directrice de France Terre d’Asile, et Armando Cote, psychologue clinicien et psychanalyste au centre Primo Levi, invités d'une rencontre à la Bpi en février 2022, reviennent sur la réalité des parcours des migrants jusqu’à leur arrivée en France, où ils doivent affronter, à travers l’exil, d’autres difficultés matérielles et psychologiques.
La plupart des régions du monde sont concernées par les migrations. En 2020, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime à 282 millions le nombre de migrants internationaux dans le monde. Dans la majorité des cas, ils font le choix de s’installer à proximité de leur région ou de leur pays d’origine. Quels facteurs expliquent ces déplacements ?
Pierre et Nathalie Moneger-Rogge ont accueilli une personne migrante au sein de leur famille, en région rennaise, pendant près de deux ans. Ils témoignent de cette expérience, qui leur a permis d’approcher la réalité d'un parcours d'exil. D’autres parcours de migrants sont abordés lors de la rencontre « Parcours de migration et d’exil » organisée à la Bpi en février 2022.
L’étude des mobilités met en lumière l’importance du brassage de populations dans la constitution de l'espace méditerranéen. Virginie Baby-Collin, géographe à l’Université d’Aix-Marseille, explique comment les migrations ont évolué dans le temps et l’espace, apportant un éclairage historique sur les parcours de migration abordés lors d'une rencontre organisée par la Bpi en février 2022.