Un « sanatorium pour l’économie mondiale ». C’est ainsi que Klaus Schwab, son fondateur, a qualifié le forum économique annuel de Davos qui va s’ouvrir ce mercredi.
Lorsque le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars a été adopté par le Congrès des Etats Unis, les concepteurs du plan nourrissaient l’espoir fou qu’en recapitalisant les banques et en rétablissant la circulation du crédit sur le marché interbancaire, les banques allaient à leur tour stimuler l’économie et aider les ménages en difficulté en leur accordant davantage de crédit. C’était une grave erreur.
Alors que le 44e président des Etats-Unis vient de prendre officiellement ses fonctions (qui apparaissent déjà comme un fardeau politique, économique et social extrêmement lourd à assumer et que peu doivent lui envier en ce moment même), les scènes de liesse populaire et l’emphase avec laquelle les médias nous décrivent la force extraordinaire du sentiment d’union nationale qui semble submerger le peuple américain nous feraient presque espérer que l’élection d’un homme peut renverser le cours des choses.
Une étude publiée récemment par « The Lancet », un journal médical indépendant, relance les débats sur les conséquences économiques et sociales de la « thérapie de choc » en Russie (les auteurs de cette étude sont David Stuckler de l’Université d’Oxford, Lawrence King de l’Université de Cambridge et Martin McKee de la London School of Hygiene and Tropical Medicine). Elle semble indiquer que la « thérapie de choc » infligée à l’économie de certains pays de l’Est suite à la chute de l'URSS a provoqué un accroissement du taux de mortalité en Russie de 13% (plus de trois millions de russes seraient morts durant cette période, selon les Nations Unies). L’espérance de vie en Russie aurait diminué de 5 ans entre 1991 et 1994.
Parallèlement à l’approvisionnement en liquidités assuré par les banques centrales, les Etats ont été contraints à emprunter massivement (principalement à travers l’émission de bons du trésor, valorisés par les actionnaires car jugés « sans risque ») pour financer leurs plans de relance.
Selon François Bayrou (interview donnée le 12 janvier, Talk-show Orange/ Le Figaro), « la France demande autre chose que le capitalisme comme référence et comme projet de société ».