Le blog de Cinéphile en campagne

« They shot the piano player », de Fernando Trueba et Javier Mariscal, présente la forme rare d’une animation documentaire. On débute une enquête plaisante sur un style musical brésilien pour déboucher sur la mémoire de la dictature argentine. Rappel essentiel du fait que personne, pas même les artistes, n’échappe à un régime totalitaire.

Premier film du réalisateur jordanien Amjad Al Rasheed, « Inchallah un fils » étonne par la complexité du parcours de son héroïne, Nawal, qui maintient, seule contre tou.tes, son intégrité.

Prêts à tout pour quelques heures de jeu vidéo, Hazel, Alice et Jodie se lancent à la recherche de la recette, puis des ingrédients, de la tarte à la myrtille. « Riddle of fire », ou comment faire un film vintage et délirant avec un pitch volontairement assez naze…

A cause d’un souvenir, « Linda veut du poulet ». Et comme sa mère a du mal à dire « non », on se lance en quête de volaille un jour de grève générale. Est-ce vraiment le type d’histoire que nous avons envie de raconter à nos enfants?

Dans un film testament, Victor Erice ne filme rien de moins que la disparition du cinéma. Sans mièvrerie aucune, et avec une narration virtuose, il confronte passé et présent, aux dépens de la mémoire.

Le réalisateur guinéen Souleymane Diallo part à la recherche de « Mouramani », tourné par Mamadou Touré en 1953, film dont parlent toutes les bonnes histoires du cinéma africain - mais que personne n’a jamais vu. Un voyage burlesque sur un sujet grave.

Est-il désirable de travailler dans le 7° art ? « Le livre des solutions » et « Vers un avenir radieux » mettent tous deux en scène un réalisateur glissant, pour l’un vers la folie, pour l’autre vers la vieillesse. Ego trip ou ode au cinéma?

Anatomie ou apologie de la domination? Nuri Bilge Ceylan propose dans « Les herbes sèches » un alliage rare de contemplation et de tension - mais la beauté est-elle faite pour être capturée?

D’une facture assez classique et sans esthétisme tapageur, "Anatomie d’une chute" déborde du film de prétoire pour livrer une mise en abîme des moyens du cinéma. Au scalpel.

Dans le cadre de sa programmation sur les Peuples premiers d’Amérique du Nord, le Festival de Douarnenez 2023 a diffusé « Angry Inuk », d’Alethea Arnaquq-Baril. De quoi mettre à mal nos bonnes consciences écologiques européennes.