Le blog de Cinéphile en campagne

Dans un film maitrisé au cordeau, Jonathan Glazer propose une façon singulière de filmer Auschwitz - pour nous tendre le miroir des aveuglements de notre monde contemporain.

Dans « Pauvres créatures » Yorgos Lanthimos brouille les pistes à souhaits - alors demandons-nous un peu sérieusement si sa Bella peut être un modèle d’émancipation féminine.

Pendant 13 ans, Léa filme Apolonia, et croise la route d’Oksana. Elle suit la trajectoire d’une artiste en devenir et regarde à travers elle les femmes de sa génération. En se demandant, l’air de rien, si l’art peut aujourd’hui donner sens à la vie d’une femme.

Sofia Coppola dresse une fois encore le portrait d’une femme enfant en quête d’émancipation. Cela fait-il de « Priscilla » une icône féministe ?

« Simple comme Sylvain »! La québécoise Monia Choukri ausculte avec une légèreté réjouissante des affres sexuelles et sentimentales de la femme blanche qui entre dans la quarantaine.

Dans « Little Girl Blue », Mona Achache se livre à un étrange jeu de miroir avec sa mère. Une expérience de cinéma par forcément confortable qui appelle à l’analyse.

Finissons l’année avec la liste des films que je n’ai pas chroniqués - et que je vous conseille, ou pas!

N’ayons pas peur d’un match improbable : qui de Ridley Scott ou de Martin Bourboulon a su le plus mal filmer la prise d’assaut d’une ville française pour détruire à coups de canons un bout de flotte anglaise?

Le titre du dernier Scorsese, « Killers of the flower moon », est fort poétique. Il est repris au roman de David Grann, dont le sous-titre pointe vers un tout autre programme : « The Osage murders and the birth of the FBI ». Résultat : un film paradoxal sur un sujet grave.

Reprenant tout le répertoire de formes qu’il a constitué au fil de décennies, Miyazaki propose avec « Le garçon et le héron » un voyage imaginaire, menant de l’impossible deuil à la perspective du renouveau. Sublime.