C'est ce que montre Laurence De Cock dans son dernier ouvrage : « Une journée fasciste, Célestin et Elise Freinet, pédagogues et militants ». Sans appel et sans hagiographie. Et , ça décoiffe, mais avec compréhension.
Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye a commencé son rendez-vous hebdomadaire d'une « minute d'actualité » par l'évocation des concertations sous l'égide du nouveau « Conseil national de la refondation » en vue de donner « des marges de manoeuvres aux communautés éducatives » sous les auspices malencontreuses d'énormes bourdes historiques
Même si les taux de grévistes indiqués par le ministère sont sous-estimés, ils pointent de façon différentielle l'exceptionnalité du mouvement engagé dans les lycées professionnels. Le sentiment que la voie professionnelle risque d'être mise « à la rue » pour ce qui concerne les lycées professionnels se fait jour, ainsi que le souci de ce qui pourrait enfin la mettre « en vue ».
En raison de son militantisme syndical, Kai Terada a été « muté dans l'intérêt du service », une procédure facilitée par la loi de transformation de la Fonction publique de 2019 qui a supprimé l'obligation de présenter ce type de mesure devant des commissions paritaires ad hoc. Elle peut être dorénavant plus facilement « le fait du prince ».
Certains découvrent l'intérêt porté par Marine Le Pen et son organisation aux questions scolaires et aux enseignants. En réalité c'est loin d'être nouveau, et le virage ne date pas de l'accession de Marine Le Pen aux responsabilités et d'un soi-disant ''aggorniamento'' , mais du moment où son père était encore à la tête du Front national.
Historiquement, ce n'est pas le ministre de l'Education nationale, mais plutôt le Premier ministre et/ou le Chef de l'Etat. La réforme actuelle envisagée ne déroge pas à cette ligne, tant s'en faut.
Le livre de Bernard Desclaux qui vient de paraître : « Le centre d'information et d'orientation ; une structure à ''la marge'' de l'Education nationale » interroge. Les CIO vont-ils passer de « à la marge » à « en marge » du système éducatif voire disparaître ?
La lettre qu'Emmanuel Macron vient d'adresser aux « professeurs et personnels de l'Education nationale » ressemble plus à celle envoyée par Nicolas Sarkozy il y a quinze ans aux « éducateurs » qu'à celle qu'il avait envoyée il y a cinq ans aux « enseignants »
Ces deux dimensions semblent former un couple infernal historique. C'est avant tout en invoquant la lutte contre les risques sexuels que l'Education nationale s'efforce de mettre en place une éducation à la sexualité dans les établissements scolaires. Mais cela s'avère risqué pour ses acteurs, mis en cause par des organisations virulentes.
Hier, France Inter a annoncé que « le gouvernement compte lancer dès octobre plusieurs actions de lutte contre les stéréotypes de genre dans le milieu scolaire ». Cela doit être apprécié à l'aune de l'histoire tourmentée de ces tentatives lors de la dernière décennie