En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais — Sénèque.
Les chemins du maintenant se proposent d’offrir trois minutes de pensées présentes dans un monde1…
agité.
Contre-indiqués aux personnes qui n’en ont pas envie.
Possiblement assailli.e.s par les crocs du remords, les aguerri.e.s du j’aurai-essayé ont le mérite d’avoir tué le regret. L’épitaphe de la militante idéaliste, de l’entrepreneur trop précurseur, du génie incompris pourrait être « Au moins, j’aurai essayé ». Pourtant une existence consacrée aux projets inachevés ne vaut-elle pas plus qu’un « au moins » ?
Ceux-là mêmes qui se veulent représentants du peuple constituent un caste à part, des Homo Politicus dont l’ego plane au vent des Homo Economicus, au-dessus de l’Homo Populace. Ils se disputent le monopole du cœur sur les plateaux télé et leurs chamailleries attendrissent le nôtre.
On n’a jamais rien vu d’aussi glouton que le libéralisme. Limité d’abord à la sphère économique, il a tôt dévoré celles de la politique, de l’éducation, l’écologie, les médias, la psychologie. Imposé, jamais élu, il a tout de même fini par adopter le prénom « Néo ». Il a mangé les humains, les animaux, la nature. Reste l’infiniment grand : l’espace ; l’infiniment petit et précieux : notre volonté.
L’impasse de l’Histoire, ce sera pour la fin de l’univers. En attendant — je vous souhaite bien de la patience —, se dresse devant nous, au bout de notre route commune, une porte. Nul ne saurait affirmer ce que dissimule son opacité.