En examinant les actions des corps policiers depuis les derniers mois, la population québécoise a été en mesure de constater plusieurs manquements à la déontologie policière et la violation de droits et libertés des citoyens. Les vidéos qui circulent sur Internet et les témoignages publiés dans les différents médias le montrent de façon éloquente : insultes, intimidation et menaces, propos sexistes ou racistes, refus de s’identifier, fouilles abusives, profilage politique, arrestations de masse, préventives et arbitraires, détentions illégales, utilisation abusive de la force, vols, attaques contre les journalistes, etc.
Parce que la grève étudiante a été initiée par la hausse des frais de scolarité et qu’à ce jour la question du financement des universités québécoises n’a toujours pas reçu de solution politique acceptable, il reste d’actualité d’approfondir la réflexion sur les options de financement qui pourraient être discutées par les partenaires politiques et sociaux, gouvernement et associations étudiantes.
Laura Kneale est la directrice générale de CUTV (Concordia University Television). À l’âge de 28 ans, elle occupe cette fonction depuis 2010, après avoir complété son baccalauréat (diplôme de premier cycle universitaire) dans le programme d’études internationales à l’Université de Montréal et un DESS en communication à l’université anglophone Concordia.
Les philosophes Christian Nadeau, Charles Taylor et Daniel Weinstock, figures de la vie intellectuelle québécoise, ont accepté de revenir sur les enjeux démocratiques du mouvement social étudiant.
Cette après-midi, les négociations reprennent entre le Gouvernement et les étudiants. La pression est désormais à ce point intense que les conditions requises pour qu’un compromis puisse être dégagé semblent peu à peu apparaître. Encore faut-il parvenir à faire émerger une proposition qui permette à chacun de garder la tête haute.
Doit-on élargir le débat sur la hausse des frais de scolarité? Bien sûr qu’il le faut. Si des doutes subsistaient, l’adoption du projet de loi spéciale 78 par le gouvernement vient de les faire disparaitre. Ce qui devrait maintenant préoccuper les forces progressistes au Québec, ce n’est plus seulement la hausse, mais bien le déni de démocratie et la violence politique du gouvernement.