Lundi 8 avril, Mediapart a été victime d’une attaque informatique sur son site, orchestrée depuis un serveur anonyme étranger. Ecrit ainsi, c’est un peu triste. C’est même un peu con. Tentons donc d’insuffler de la gaieté, et du piment, dans cette sombre affaire.
Par Corinne Klomp
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Eurêka ! J’ai trouvé ! Je sais pourquoi je peine à monter mes pièces. Rien à voir avec la frilosité du milieu théâtral, ni avec le fait que je ne sois pas fille ou femme de. Non, question d’image. J’aurais pu y penser plus tôt, d’autant que j’écris pour l’image. C’est ballot.Le cœur de mon problème se résume ainsi : je souris sur les photos.
Samedi 16 mars, Mediapart a fêté ses cinq années d’existence à Paris, avec les artistes tziganes du Cirque Romanès. Durant les deux heures d’un spectacle conçu sur mesure pour nous, Mediapartiennes et Mediapartiens de la planète bleue, ces virtuoses acrobates, voltigeurs, jongleurs, musiciens, chanteurs, ont réussi l’exploit de nous faire quitter terre pour regarder en l’air, le souffle coupé, la tête dressée vers un ciel certes matérialisé par une tente de cirque mais qu’importe, un ciel quand même.
Malgré la neige et le froid, je bouillonne, j’ébullitionne. J’ai une excellente nouvelle. Pour ma dernière pièce, Une saine inquiétude, qui traite du harcèlement moral et de la souffrance au travail, j’ai trouvé non pas un, mais deux metteurs en scène, qui souhaitent travailler ensemble et mener à bien le projet. Parfaitement, deux, rien que ça. Un homme et une femme, parité respectée, emballés par l’aventure et prêts à se lancer dedans tête baissée, avec toute l’énergie et la folie requises.
Ce 14 février 2013, la France est divisée. D’un côté les riches, qui vont ripailler à deux les quatre jambes en l’air, de l’autre les pauvres, qui vont se bourrer la gueule tout seuls jusqu’à voir double, se berçant ainsi de la cruelle illusion d’une solitude rompue. Cette scission de notre population s’opère non sur la base de possessions matérielles, encore que, mais sur celle d’une denrée aussi rare que précieuse : l’amour.