Une confrontation inattendue entre un économiste et un psychanalyste échangeant leurs points de vue sur l'économie financière et l'économie psychique. Posant un diagnostic imparable et cruel, les deux auteurs se demandent: pourquoi ne fait-on pas ce que l’on sait qu’il faut faire et pourquoi accepte-t-on que l’on ne le fasse pas ?
Par Cyril Bérard
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A. a tenu à garder l'anonymat, pas tant pour lui, mais pour ses élèves. Il est professeur d'histoire, de géographie et d'éducation civique dans un collège de Seine-et-Marne. Caricatures, liberté d'expression, laïcité : il nous raconte comment il a parlé du drame avec ses élèves.
J'ai été abonné à Charlie Hebdo jusqu'en mai 2005. Le référendum sur le projet de traité constitutionnel européen nous avait divisés. Depuis je ne l'ai plus lu, ou rapidement, avec un rire jaune au coin de la bouche. Je ne partageais plus du tout leur ligne éditoriale. C'est aussi ça, la vie d'un journal, et la vie d'un lecteur. Mais hier soir j'étais Place de la République à Paris. Et pendant que je filmais ces scènes, les larmes sont montées, à plusieurs reprises. J'étais Charlie.
Avec le troisième tome de son « Manifeste incertain », Frédérick Pajak atteint le sublime dans son travail « à la frontière » : entre l'essai, le roman, la biographie ; le dessin, la peinture, la fresque ; et surtout, entre la petite histoire et la grande : alors que les dessins à l'encre de chine scandent les visages, les paysages, les impressions de la grande histoire, sa plume nous accompagne dans la petite histoire : celle de la vie du philosophe juif allemand Walter Benjamin, entrecoupée de celle du poète américain Ezra Pound.
Par Cyril Bérard
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C'est un fait : le rapport qu'un lecteur entretient avec son journal, avec son petit canard, parfois boiteux, est ô combien affectif. Dans ce rapport affectif à leurs canards, certains lecteurs de la presse satirique ont eu, ces dernières années, quelques vives déceptions : entre la virevolte idéologique de Charlie Hebdo et l'autocratie vieillissante de Siné, il ne reste guère que la « satire juste » d'un Bakchich pour contenter les lecteurs déçus... et, et, et, un petit dernier, last but not least, le Zélium !
Par Cyril Bérard
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Le dimanche 12 octobre 2014, l'économie rencontrera la psychanalyse à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris. Face à la crise que nous vivons, une questions surpasse toutes les autres : pourquoi ne fait-on pas ce que l’on sait qu’il faut faire et pourquoi accepte-t-on que l’on ne le fasse pas ?
On le croyait mort, mais le Cavaliere Silvio Berlusconi est de la race des éternels : il renaît toujours de ses cendres. En pleine campagne pour les élections législatives, il commence à distiller ses bonnes phrases.
Par Cyril Bérard
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Certains l'ont comparé à Coluche, Michael Moore ou Stephen Colbert ; d'autres à Mussolini ou à Robin des bois. Certains le disent populiste, démagogue, arriviste ; d'autres humaniste, généreux, entier. L'homme ne laisse pas indifférent, et tout le monde se doit d'avoir un avis sur lui, car on l'aime ou on le déteste.
La couverture futuriste, le nom évocateur, le préface de Dino Nessuno (« nessuno » signifie « personne » en italien): tout dans cette édition des chroniques d'Italo Svevo a le goût de la justesse.
Imaginez Hitler s'exclamant « Schöne Frauen ! » (« Belles femmes ! ») à la vue de coquettes romaines déambulant sur la via Venezia au printemps 1938. Le Führer semblait là, selon toute vraisemblance, satisfaire à un usage qu'il pensait tout italien en vue de se faire bien voir de son hôte. Mais rattrapé par ses convictions, il ne tarde pas d'ajouter que si ces femmes ont la cambrure prononcée, c'est grâce aux dures années de labeur à porter des paniers sur leur tête, ce qui de toute évidence ne s'applique pas à la bourgeoisie romaine de l'époque.