Pas moins de 92 "dirigeants d'entreprises" se sont réunis afin de rédiger une tribune de 50 lignes, ce qui leur fait à peine plus d'une demi ligne chacun. Compte tenu de la masse salariale que ces 92 doivent représenter, on comprend qu'ils soient économes de leur temps (et comme je suis moins bien payé, je vais faire plus long).
Le vocabulaire plein de raccourcis des médias est antipolitique. Le terme "agribasching" l'illustre parfaitement. Il interdit tout réflexion en transformant une critique de l'"agriculture" industrielle, en une attaque passionnelle. On dénigrerait les paysans, on serait malveillant, on les calomnierait.
C'est un ensemble de modes de pensée, nés en occident qui, mis bout à bout, nous empêchent de bien penser la crise écologique qu'ils entraînent. Tous ces modes de pensée ont en commun de ne pas regarder la réalité en face, et persistent, à faire de l'humain un être à part.
Celui ou celle qui prendrait le risque, aujourd’hui, de prétendre savoir ce qu’il va se passer dans les jours, mois, semaines à venir est à peu près certain de se tromper. Celui ou celle qui, dans quelques temps, quand la perturbation sera amortie, se trouvera dans la situation d’avoir eu raison, celui-là, ou celle-là serait bien mal avisé de prétendre au génie.