La première quinzaine de mars, Ludovic Lamant, journaliste à Mediapart, arpentera le Burkina Faso. L'un des pays les plus pauvres de la planète, bousculé par la crise alimentaire, en plein cœur de1
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l'Afrique de l'Ouest. Prélude aux reportages, nous ouvrons cet espace hybride, tout à la fois bloc-notes avant le départ, lieu de ressources et making-of du voyage en cours.
Au fil du voyage, Damien Glez, journaliste et dessinateur, à Ouagadougou, pour l'hebdomadaire burkinabè Le journal du jeudi, interviendra, sous forme de dessins et de textes, pour proposer sa vision du pays.
Clin d'œil appuyé aux enquêtes de Martine Orange, depuis Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina, à quelques encablures de la Côte d'Ivoire. Depuis 1995, Sitarail, le réseau ferré de Côte d'Ivoire et du Burkina, est propriété de Vincent Bolloré.
Juin 2000. L’émotion est à son comble aux obsèques du cardinal Paul Zoungrana. Soudain, au lieu de l’inhumation, des hommes descendent dans la fosse destinée à accueillir le cercueil du vénérable prélat. Ils affirment qu’ils empêcheront la mise en terre de leur «esclave», si on ne leur remet pas quelque billet ou mouton.
La Une du dernier numéro est barrée d'un clap de cinéma, qui serre en tenaille une brochette de politiques burkinabè. Un titre : «Fespaco, 21e galère».
A bord de l'avion vers Ouagadougou, un seul film en tête, pour rêver la grande ville. Dans Moro Naba (1957), grand classique de Jean Rouch, le cinéaste ethnographe filme les rues poussiéreuses de la capitale de ce qui était alors la Haute-Volta.
C’est grâce à sa stabilité politique –22 ans de régime Compaoré– que le Burkina Faso séduit les organisations et associations européennes à la recherche d’un point de chute en Afrique de l’Ouest.
Dialogue entendu à Ouagadougou… L’autochtone: «Rendez-vous chez moi, juste après les rails, dans le six-mètres à droite derrière le marchand de vélos, vers le poulet bicyclette, portail “anti-rouille” en face du télécentre côté nord du baobab»…