Quelques jours après l'échec de la réforme proposée en Alsace, le gouvernement a présenté mercredi 10 avril 2013, en Conseil des ministres, son projet de loi (en trois volets) « de décentralisation1
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et de réforme de l'action publique » renouvelant l'organisation des collectivités territoriales. Au menu, la redéfinition des compétences des régions, des départements, des communes et des communautés d'agglomération.
Ouverte à tous, cette édition veut être un lieu de débat autour des expériences, analyses, opinions des citoyens et des élus.
Daniel Goldberg (Député de la Seine-Saint-Denis), Michel Langlois (Président de l'Adil 93) et Camille Leroy (Administrateur territorial) livre une tribune dans laquelle ils estiment que la demande de nomination d'un délégué ministériel sur le Grand Paris, devrait finir par aboutir dans les jours qui viennent...
Ecrivain, géographe et vice-président (PS) du conseil régional chargé de la culture, Jean-Michel Le Boulanger défend une « décentralisation ambitieuse » donnant aux régions de France « – et à la Bretagne qui le souhaite si ardemment – les compétences et les moyens dont bénéficient toutes les grandes régions d'Europe ». « La République », affirme-t-il, « se doit d'accepter la diversité, le spécifique, l'expérimentation. C'est une condition de ses réussites à venir ».
Ce point de vue est largement inspiré par les travaux de l’Institut de Silfiac qui promeut le Développement Durable, cette approche du développement qui entend allier l’écologique, l’économique et le social. L’activité principale de l’Institut consiste à organiser des moments de réflexion entre acteurs bretons du Développement Durable.
Pour Etienne Butzbach, ancien successeur de Jean-Pierre Chevènement à la mairie de Belfort et président de la Communauté d’agglomération belfortaine, si les tentatives de réformes ont jusqu'à présent échoué, c'est faute de « faire coïncider une administration efficace et démocratiquement contrôlée avec la réalité de ce que vit la population ». Il détaille ici des pistes pour « libérer le potentiel et l’énergie des territoires ».
« Pour une nouvelle région Languedoc-Pyrénées qui renoue avec son histoire tout en s'inscrivant dans la modernité de la construction européenne », Christophe Cavard, député (EELV) du Gard et plusieurs écologistes des départements concernés défendent la réforme territoriale en cours et proposent « deux assemblées, l'une à Toulouse, l'autre à Montpellier ».
Favorable à la réforme territoriale impulsée par François Hollande, le député PS de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier estime également nécessaire que le bilan de trente-trois ans de décentralisation soit tiré et qu'un espace de concertation avec la société civile soit créé.
Porteuse d'une ambition de transformation de la société il y a 50 ans, la décentralisation est aujourd'hui perçue au travers du projet de réforme territoriale comme un problème. Pour les géographes Daniel Behar, Philippe Estèbe et Martin Vanier, l’enjeu est moins celui d’une réforme de structures que celui du réenchantement de la décentralisation, en l’émancipant de la figure de l’Etat-Nation.
C'est annoncé. François Hollande a évoqué l'idée de repousser les élections régionales à 2016 pour donner le temps aux territoires d'aboutir à des possibles regroupements, fusions, redécoupages...
Philippe Noguès, député socialiste du Morbihan, propose une nouvelle architecture des territoires, des régions, des communes et communautés d'agglomération, et la fin des départements.
Ainsi, en 2014, Saint-Denis serait un enjeu des élections municipales. Pour ma part, j’ai toujours considéré que le véritable enjeu était le « bien-être » des Dionysiens et que ces derniers méritent mieux que les excès d’une bataille politicienne.