« Les protestataires, les ouvriers d’origine rurale (mingong) ont été chassés de Pékin à la veille des JO, car les dirigeants chinois veulent montrer une image moderne et propre de leur pays aux 20 000 journalistes étrangers qui viennent couvrir l’événement. » Les titres sur ce thème sont innombrables.
Ayant déambulé toute la journée, Lei a les chevilles en compote. Comme des milliers de Pékinois, elle a appris la nouvelle sur cctv et s'est présentée à l'entrée d'un nouveau quartier inauguré en grandes pompes jeudi midi. Voici Qian Men et ses derniers Hu Tong, séparé de la Cité Interdite par la place Tian An Men. On les croyait disparus, ils nous reviennent clinquants et ressuscités après 15 mois de travaux. Par ici la balade...
Quel est le point commun entre l'équipe de com' de Président Hu Jintao et Walt Disney ? Vendre du rêve, évidemment. Et depuis bien longtemps, on le sait, on ne finance pas des olympiades en distribuant les maillots des lanceuses de marteaux.
Lei Yang a 29 ans. Elle vit en France depuis cinq ans mais est retournée à Pékin, chez ses parents, pour les vacances. C'est son regard des Jeux que je vous proposerai ici régulièrement sur Mediapart, en multimédia. Ce matin, Lei s'est levée tôt pour assister, le Canon en bandoulière, au passage de la flamme olympique en bas de chez elle. L'a-t-elle vraiment vue?
Comme le rappelle La Voix du Nord dans son beau dossier sur les Ch'tinois (ou les Chinois installés dans le Nord), les médias occidentaux sont souvent mal perçus des Chinois de l'étranger. Et ce n'est pas cette bourde olympique de Yahoo News, relevée par Tania Branigan, la correspondante à Pékin du Guardian, qui va réconcilier les peuples.
C'est ce que criaient les parents du village pour tenter de réveiller le match quand mes camarades et moi jouions au foot le dimanche. Nous avions 8 ans. Durant les Jeux, Shanghai accueillera douze rencontres de football et s'attend peut-être à recevoir des hordes d'hooligans enragés; la ville ayant rassemblé 2200 donneurs volontaires, prêts à donner leur sang gratuitement 7j/7, 24h/24.
Décidemment, Carrefour n'est plus en odeur de sainteté en Chine. Après avoir souffert d'un boycott de ses enseignes suites aux violences au Tibet et le soutien supposé de la marque au Dalai Lama, Carrefour est aujourd'hui lynché par CCTV, la télévision chinoise, pour abus de Fuwawa (ou Fuwa). Son hypermarché de Nanjing ayant utilisé les cinq mascottes officielles des J.O. de Pékin, sans autorisation du BOCOG ou comité d'organisation olympique.