Depuis plus de 30 ans, Calais est une ville de passage pour les migrants voulant gagner la Grande-Bretagne. La politique de l'état français est constante : tenter de les chasser ou de les invisibiliser.…
La survie de ces migrants dépend presque entièrement des associations humanitaires, elles-mêmes sous la pression de l'état et de la police
A Calais, le nombre de réfugiés présents sur le bidonville est un fort enjeu pour le gouvernement, qui utilise les chiffres pour justifier sa politique. Alors que les méthodes de comptage de la police sont sommaires, une fois de plus, les recensements effectués par les organisations humanitaires sont mis en cause.
Après la démolition de la partie sud du bidonville de Calais, le problème reste entier : 80 % des réfugiés se sont repliés sur la zone Nord. Le gouvernement n'a plus que les places en CAO à proposer, ce qui nécessiterait trois mois pour vider la partie Nord du bidonville. Les associations demandent que cette partie ne soit pas détruite et que les conditions de vie y soient améliorées.
Les machines étatiques ont leur propre logique, leur propre stratégie, et bien sûr leur propre langage, ce dernier le plus souvent sans relation avec la vérité et la réalité. Calais en est un exemple au quotidien
La Slovénie, d’abord débordée par les réfugiés, a depuis quelques semaines organisé leur transit vers l’Autriche. Malgré tout, elle construit un mur de barbelés sur sa frontière avec la Croatie, inutile mais peut-être politiquement gagnant.
Face à l’afflux des réfugiés, l’Allemagne a décidé l’ouverture. L’accueil a été pris en main par les institutions fédérales. Cette institutionnalisation, qui laisse un peu de place aux initiatives citoyennes, crée une quasi-invisibilité des réfugiés. Mais l’Allemagne vient de rétablir des contrôles aux frontières et va instaurer une politique d’accueil bien plus sélective et restrictive.
La Belgique a fait face à l’afflux des réfugiés, grâce à la mobilisation citoyenne et aux décisions des autorités fédérales. Ici, pas de jungle ou de réfugiés dans la rue, et le pays s’avère plutôt accueillant, bien que le nombre de sans-papiers semble considérable.